Les Récits 2015/2016

L'ultime sortie de cette saison

 

Ce dernier week-end de février c’est bien passé pour moi,  même si je n’avais pas d’arc à la main.

C’est dimanche soir et il est 20H30. Je téléphone au président et lui demande si durant la fin de semaine passée et la battue de ce week-end, la dernière bague a été fermée. Il me répond par la négative et me dit que, malgré quelques sorties à la carabine les capréolus sont restés discrets. Mon lundi sera donc consacré à chasser.  Ce lundi matin, nous serons cinq archers disséminés sur les deux bois pour ce qui sera la toute dernière sortie de la saison. Des animaux seront vus mais pas à portée de flèche. Nous nous quitterons à midi avec un petit gout d’inachevé.

En milieu d’après-midi, Je préviens le responsable qui gère cette chasse pour lui indiquer ma présence sur zone en soirée. Il me demande de prendre ma carabine pour plus de réussite mais je lui signifie que je ne suis plus à la maison et que les bâtons qui crachent le feu resteront dans l’armoire.

Ce soir, je serais seul à pouvoir me libérer et c’est donc équipé de mon TS que je me dirige pour cet ultime affût vers ce petit coin de bois qui m’a déjà porté chance.

Je décide de me décaler encore de plusieurs mètres pour que, du haut de mon nouvel arbre j’ai un visuel un peu plus lointain sur une partie de la futaie. Perché à quatre mètres, je suis en limite des cimes des houx et je peux observer une bonne surface sur mon côté gauche. Devant moi, les feuilles caduques d’un joli vert m’interdisent une observation supérieure à 20 mètres. Confortablement Installé sur mon Muddy, en cette belle soirée je suis occupé à envoyer des texto entre deux observation quand, arrivé de nulle part, ils sont là, une chevrette et un brocard en velours à 18 mètres en train de se lécher mutuellement sur la coulée. Je me lève tout doucement et malgré la proximité, je prends le temps d’allumer les caméscopes et faire les mises aux points. Quelques minutes s’écoulent dans ce statuquo avant que le brocard ne décide de faire demi-tour en broutant des jeunes pousses alors que la chevrette se rapproche en faisant la même chose sur la coulée qui se trouve sous mon TS. La situation m’oblige à rester immobile car elle est maintenant à une douzaine de mètres et de face. Malheureusement pour moi, dans sa quette de nourriture, la feuille courtisée se trouve à sa hauteur de tête et dans mon axe. Un petit mouvement parasite de ma part attirera l’attention de la belle qui me fixera de façon insistante voulant savoir ce qu’est cette protubérance  le long de ce tronc. Dans le doute, elle fera deux petits bons en retrait avant un retour au calme et se retrouver dans une bonne position me présentant ainsi un beau ¾ arrière. L’armement se fait lentement et le pin’s vient se poser devant son postérieur gauche avant la libération du Dloop. Le claquement bien connu résonne dans le bois suivi d’un craquement correspondant certainement à la chute de la chevrette deux secondes après le tir. Les jumelles devant les yeux je distingue très clairement l’encoche lumineuse et peux déjà suivre sur une quinzaine de mètres la piste aux sangs qui est vraiment marquée. Assis sur mon siège, je reviens doucement dans le monde réel et commence à plier mes affaires pour descendre de mon perchoir. Une fois sur le plancher des vaches les deux sacoches et le Badland fixé sur le TS, je me dirige vers l’anschuss pour contrôler le tir, ou normalement, je ne devrais pas avoir de surprise. Les 39 mètres de fuite seront maculés d’un large couloir amarante jusqu’à la chevrette allongée sans vie. La bague apposée, le capréolus et le TS sur le dos je retourne au véhicule avant de me diriger sur le QG de la "Terrandière".

Deux membres du club y sont encore présents pour entendre le récit de cette dernière sortie qui se terminera plus tard dans la soirée après c’être occupé de la venaison.

Saint Hubert m’aura récompensé en cette fin de saison.

........Scarabée........

L ultime sortie

 

Un renard trop curieux

Le nouveaux territoire des Brédurières nous procurait un plan de chasse de deux chevreuils. Cette première saison devait nous permettre d'apprendre le biotôpe et les habitudes des animaux qui s'y trouvaient. En revanche nous avions dans l'obligation de faire ces prélèvements puisque des dégats étaient constatés sur les cultures environnantes.

Après une saison pourtant bien gérée par les membres de l'association nous avons été contraint d'ouvrir ce secteur aux affûts individuels.

Le Jeudi 25 février au matin, dernière sortie possible pour moi cette semaine. Je décide de me poster dans le même bois mais rentré de quelques mètres pour avoir un meilleur visuel sur cette fameuse coulée.

Arrivée de nuit et après une installation du TS dans une froideur hivernale, mon pauvre corps a eu du mal à se réchauffer malgré les rayons du soleil naissant. Vers 10h00, concentré sur mon environnement, un mouvement attire mon attention sur la droite. Il ne s’agit malheureusement pas des capréolus mais d’un renard qui coule dans le sous-bois à la recherche de sa pitance. Il est là à quarante mètres à gratter son corps galeux. Je suis déjà debout sur le TS avec mon vieux Z7 d’une main et l’autre à essayer de saisir cet instant avec le caméscope. Une fois le canidé cadré j’entame le cri du mulot en détresse ce qui aura pour conséquence d’attirer son attention et de le faire accourir dans ma direction pour s’arrêter et s’assoir à 16 mètres de mon arbre. Le bras d’arc est tendu et le pin’s est déjà sur sa zone vitale quand l’index presse la détente du décocheur. Le vol de la flèche se déroule sans réaction de l’animal et vient le saisir dans sa curiosité. La Striker G5 maxi ne lui a laissée aucune chance et l’a cloué au sol sans réaction. Après quelques minutes pour faire redescendre l’adrénaline, j’envoie un petit texto à Emmeric qui se trouve à l’autre extrémité du bois pour lui annoncer la nouvelle et commence le démontage de mon TS avant d’immortaliser cette sortie avec ce petit prélèvement.

Ma mission n’est malheureusement pas accompli et il faudra espérer que la dernière battue du week-end avec l’association soit plus prolifique.

......Scarabée.....

Un petit film pour illustrer cette sortie.

https://www.youtube.com/watch?v=Bg2kSc4mSuA

 

Tout commence finalement le vendredi 11 décembre. Les affûts sur le territoire de la Brédurière sont permis depuis près d’un mois. J’entends à quelques une de nos sorties le récit de certains affûts qui auraient pu être fructueux s’il n’y avait eu pas de sonneries de portables ou d’autres artifices perturbateurs. ;-) Ce vendredi là, je ne travaille pas l’après-midi et nous nous mettons au point avec Dany pour réaliser un petit affût ce soir là. Dany veut insister sur une coulée déjà équipée d’un three-stand fixe. De mon côté, je n’ai aucune connaissance des lieux. Je m’inspire du plan réalisé par Nico et je décide d’occuper un couloir séparant les 2 principaux massifs boisés. Ce secteur n’étant pas équipé de poste, cela me donne une bonne opportunité de pratiquer l’auto-grippant.

Si vous connaissez un petit peu cet outils, vous savez qu’il présente des avantages mais il a aussi des inconvénients. Il est notamment assez long à installer et assez bruyant si l’on ne prend pas de précautions. Connaissant cette limite technique, l’idée, c’est éviter de céder à la panique et donc, de vouloir allez trop vite. Il faut exactement faire l’inverse et donc prendre son temps. Le plus important, c’est de faire une approche sur site et une installation propres, sans bruit : être aussi discret qu’un courant d’air, maîtriser ses gestes et ses pas.

Par chance, sur mon parcours, je n’ai pas été surpris par des animaux en vadrouille. Arrivé sur site, je m’installe sur l’un des arbres centré le long de cette coulée verte. La soirée se passe doucement et calmement lorsqu’en fin de sortie, un petit bruit surprend mon repos. C’est une chevrette seule qui vient du bois situé face à moi. Elle se rapproche tranquillement puis emprunte une coulée rejoignant la lisière des deux bois. A ce carrefour, la chevrette marque un temps d’arrêt. L’animal se situe en plein découvert mais il est placé à plus de 30 m de l’arbre sur lequel je suis. Le point de vue depuis cet endroit inspire la prudence puisqu’il ouvre sur une vaste prairie. 5 secondes plus tard, la chevrette prend confiance et ne voyant pas de congénère, décide de convoiter un autre lieu. Elle repart ainsi sur ma droite et me contourne à près de 25 m de distance pour arriver dans une nouvelle prairie en contre haut. Appuyé ventre contre l’arbre, je devine la chevrette derrière la végétation, elle paît tranquillement, s’éloigne progressivement jusqu’à ce que je la perde de vue.

L’obscurité étant uniforme, je rejoins le véhicule et partage cette observation avec Dany.

L’occasion se représente de faire une sortie le vendredi 8 Janvier. Nous nous retrouvons avec Dany pour faire cette excursion et nous tenons informé Eric qui, tout aussi motivé, nous rejoindra au lieu de rendez-vous.

Nous n’aurons pas à nous chamailler pour choisir notre poste. Chacun semble intéressé par des lieux différents. Mes camardes s’écartent puis s’éloignent pour retrouver leur point de vue favori. Quant à moi, pour conserver la même rigueur de discrétion, et puis c’est la fin de semaine : Je prends mon temps.

Dsc 2010

J’embarque l’auto-grimpant sur le dos, puis prend chemin. Je ne sais pas pourquoi, mais comme je le disais à Dany dans la voiture, je ne l’explique pas mais je le sens bien. En allant sur site, je mène ma réflexion. Je compte me remettre dans le même secteur que ma dernière venue mais à une position différente. Ce couloir ne me semble fréquenté que sur son travers, c'est-à-dire par des traversées de bois à bois ou de bois à prairie. C’est à mon sens plus un lieu de transit qu’un lieu où peuvent stationner les animaux. Compte tenu du cheminement de la chevrette que j’ai pu observer, le point commun avec les voies envisagées me semble être ce bois qui était face à moi et d’où provenait la chevrette. J’arrive sur les lieux, l’idée est de trouver l’emplacement à la fois idéal pour une embuscade et un arbre qui sera m’accueillir. Je m’approche de la coulée empruntée par cette chevrette et la suit en décalé en remontant dans le bois. Je ne tiens pas à rentrer davantage dans ce massif au risque de laisser une odeur et de faire du bruit. A une vingtaine de mètres, je m’écarte et me décale de façon à maintenir une visibilité sur le grand couloir. Comme un talonneur, je maintiens en visu le positionnement de cette coulée et guette la forme des arbres. Je sais que 35 à 40 m dans mon dos se situe une autre coulée. Je me dis que l’idéal serait de trouver un poste au centre de ce triangle isocèle. Je me trouve alors sur l’endroit convoité et choisi par rapport à la végétation buissonnante un jeune chêne d’une trentaine d’année qui me laisse de belles fenêtres. Je sais que les minutes défilent, et bien qu’il ne faille pas céder à la panique, je connais maintenant l’arbre choisi et je dois m’activer. Avant de monter, j’anticipe en ébranchant quelques houx à l’aide du sécateur. Arrivé en haut, je me sécurise et vérifie mes fenêtres. Cela me semble bon, je peux donc remonter mon arc à l’aide de la cordelette.

Dsc 2011

Je suis prêt, je n’ai plus qu’à observer la vie de ce biotope.

Dsc 2015

Après une vingtaine de minutes, le cœur s’emballe. Je vois en contre bas, à ma droite deux chevreuils se situant dans la fameuse coulée verte et évoluant tout doucement vers moi. Restons zen, il faut se calmer. Ils empruntent alors la coulée à remonter vers le bois dans lequel je suis, cette même coulée que je surveille principalement. L’échéance semble approcher mais à ce moment là, je me suis même demandé si je n’allais pas claquer avant d’avoir une éventuelle opportunité. Je reprends mes esprits et ma lucidité. Mon bras gauche se situe déjà en direction de la coulée. J’observe ces animaux et je distingue deux chevrettes de même taille distantes de près de 5 m l’une de l’autre. Je me concentre sur la première chevrette. Elle continue d’avancer pas après pas, j’arme l’arc, puis la chevrette s’arrête plein profil juste au ras de ma première fenêtre. Sa tête et son cou dépassent mais j’attends que les parties vitales apparaissent. J’espère alors un ou deux pas de plus ce qu’elle fit aussitôt, je pointe, je stabilise, je décoche. L’encoche lumineuse m’indique un passage de la flèche plutôt au niveau de la cote flottante. L’animal part en trombe puis je crois percevoir un bruit sur ma gauche dans le massif, puis plus rien. D’un autre côté, l’autre chevrette est partie à l’opposé puis s’est arrêté dans le couloir le temps d’analyser la situation. Après une dizaine de secondes, elle s’éloigne au petit trop.

Je me retrouve seul et me refaits le film. J’ai pourtant fléché à près de 16 m cette chevrette de plein profil, arrêtée. Je m’entraine et réussi dans ces conditions. Pourquoi ma flèche n’est-elle pas passée exactement où je l’avais placée ? Je suis déçu de ce résultat et j’imagine déjà le pire : une nuit blanche, une recherche en vain le lendemain, un animal qui va mourir de fatigue et une culpabilité qui va me ronger au moins jusqu’à la fin de la saison. Puis de nombreuses questions me viennent. Ai-je bien vu le passage de la flèche ?...Bref, le temps passe, il faut que je reprenne le contrôle de ma conscience et aller de l’avant.

Tu t’es vu quand t’as fléché !

Dsc 2018

Je préviens les copains de cet évènement et indique que je descendrais de mon arbre dans une demi-heure par mesure de sécurité pour ne pas provoquer le départ de l’animal atteint (mais ça ils connaissent la procédure). Ils me répondent qu’ils rentrent et qu’ils m’attendent à la voiture. Dix minutes plus tard, ce sont trois chevreuils qui passent à toute allure sous le tree-stand. Ils s’arrêtent puis repartent dans l’autre sens. Ces animaux ont certainement été perturbés par le passage de mes collègues. J’attends encore près de 25 minutes et décide de descendre. Au sol, je range d’abord mes affaires et laisse mon matériel sur la grande coulée verte. Je me rends à l’anschluss et retrouve la flèche encore éclairée. Le fût est trempé d’un rouge clair, mais pas de bulles ni d’odeur stomacal. D’après cette première observation, je ne sais pas trop quoi penser. J’éteins alors l’encoche et pose la flèche à 30 cm, le long de l’arbre légèrement penché côté dos.

Dsc 2019

Avec la frontale, j’ai beau scruter le sol, aucune trace. Avant de m’éloigner, je laisse une marque de papier hygiénique blanc puis commence à faire des concentriques en direction de la fuite de l’animal fléché. Forcé de constater que rien, je n’aperçois aucune goutte de sang sur les 30 m aux environs. Je me rends alors à l’évidence que je ne peux à moi seul résoudre sérieusement à cette recherche. J’arrête alors ce balayage lumineux, je récupère mon matériel et pars en direction de la voiture. Forcément dans une situation comme celle-ci, où je me retrouve seul, je me refaits le film et je cherche de réponses qu’il n’y a pas à trouver. Je le sais, je vais devoir appeler le chien de sang, façon de parler : son maitre bien-entendu. J’aperçois la voiture et je sais que je vais devoir apporter des éclaircicements. Les deux compères sont adossés à la voiture, ils me regardent arriver puis comme si j’étais sorti d’un examen me demandent : « ba, alors ? ». Je leur explique la scène et le résultat de mes premières observations. Comme moi, ils sont un peu dubitatifs et pensent que seul le chien de sang pourra dénouer cette affaire. J’appelle aussitôt notre conducteur de chien de sang et ami Vincent. Il m’informe qu’il est disponible pour le lendemain et nous nous donnons rendez-vous à 9H00 chez Jacques. Ce dernier est à son tour informé de la situation et semble rassuré qu’une recherche soit d’ores et déjà prévue pour le lendemain matin.

Nous reprenons les discussions avec les deux amis. J’apprends alors que Dany a encore eu une belle observation sans pouvoir décocher. Nous quittons les lieux avec le remord d’un travail inachevé.

J’arrive chez moi, et je me retrouve seul avec ma conscience. Il n’y a rien à changer, ça c’est passé de cette façon et rien n’y changera. Il faut juste être patient, le temps d’une nuit et éviter d’y penser.

Le lendemain, je suis d’attaque et j’ai hâte de passer à la recherche. Je prends au cas où le fusil et du gros plomb. Chez jacques, je retrouve Vincent qui est accompagné de son frère Philippe. Doli (la teckel à poils durs) est là ainsi que le nouvel et jeune recru : Jocker (un labrador noir).

Parfait, l’équipe étant au complet, nous n’avons plus qu’à nous rendre sur site où nous retrouvons Eric qui était disponible pour accompagner cette recherche.

Nous confions à Eric le rôle de guetteur. Placé au niveau d’un des resserrements du bois, il peut remarquer le passage d’éventuels animaux. Puis nous trois, nous partons en direction de la coulée verte. Je réexplique la scène et décrits le biotope de façon à éviter le bavardage une fois sur site. A l’entrée de la coulée, c’est Jocker que Vincent prend à la longe. Philippe et Doli restent en retrait de façon à intervenir si la quête était infructueuse. L’anschluss est donc reniflé par Jocker. On reconnait là le style d’un jeune chien vif un peu impatient de toucher au but. Le chien commence rapidement par faire des concentriques puis se met à faire des va et vient avec la lisière de houx. Son évolution est très rapide. A peine 2 minutes après son départ, le labrador prend une voie qui traverse les houx. Sur cette piste, aucune trace de sang et pourtant le chien semble savoir ce qui le mène. Vincent retient l’allure de Jocker même s’il ne veut pas le freiner dans son élan. Le chien a à peine fait 70 m qu’il s’arrête sur une odeur plus marquée derrière des fragonettes. Vincent à ses trousses au bout de la longe s’exclame : « c’est bon, il est là ! ». Moi qui suivais la recherche en retrait de 15 m, je rejoins aussitôt Vincent et je constate alors la chevrette allongée sur son flanc droit. Quel soulagement de retrouver cet animal. Vu la distance parcouru, la rigidité du corps et le poil mouillé, la mort a du être rapide. L’impact se situe bien au niveau de la cote flottante, c’est donc certainement le foie qui a été atteint. Vincent avertit son frère qu’il peut venir accompagner de Doli. A mon tour, je préviens Eric, puis nous nous retrouvons autour de cet animal.

Dsc 2038

Je suis contant et soulagé et je pense que ça se voit ! Les chiens présents à côté de la victime frétillent de satisfaction. Les conducteurs félicitent à leurs tours leurs fidèles compagnons, bref, nous nous réjouissons tous de ce résultat. Nous en profitons pour faire quelques photos dans ce dénouement plaisant.

Dsc 2040

Sur la photo Jocker et Vincent. 

Un grand merci à Jocker et Vincent ainsi que Philippe, Eric et Doli d’avoir été présents dans ce moment délicat. Ce type de situation reste une épreuve sur le plan humain, et c’est tellement mieux d’être accompagné par des spécialistes. Merci aux conducteurs de chine de sang de la Vendée de répondre présent.

Guillaume

Le trio magique

Bonjour, mon nom est G5 Stricker, avec mes amis Bowtech Assassin et Nicoche la décoche, avons vécu une nouvelle aventure pleine d’émotions. En effet, samedi 19 décembre nous sommes conviés pour une chasse au capreolus, voire au sus scrofa, sur un territoire nommé « l’Américaine » non loin de Chantonnay. Là M. Aubineau (à l’origine du développement de la chasse à l’arc en France) accompagné de M. Imbert (tous deux responsables de la fondation de notre magnifique association) nous attendent. C’est donc tout naturellement que le respect s’installe lors des présentations.

La tactique est mise en place et tout le monde part à son poste. Pour le trio magique, ce sera dans l’équipe composée de Jacques, Tony et Stéphane. Jacques nous montre les postes respectifs. En y allant, je sens une précipitation, anormale pour Nicoche la décoche. Une fois installé, je comprends que les chevreuils se dérobent mais que personne n’est prêt. La chasse est quand même lancée et d’autres animaux sont débusqués. Quelques bécasses passent nous faire un petit coucou et apparemment un archer manque une chevrette. Deux autres traques se réalisent sans succès. Cette matinée se clôture par un petit verre de l’amitié. De retour au QG, je dois patienter dans la housse avec mon ami Bowtech Assassin.

Dans l’après-midi, nous repartons chasser, mais cette fois ci sur la commune de Saint Hilaire le Vouhis. Première traque expéditive due à sa petitesse. Un archer trouve toutefois le temps de manquer un brocard qui passe un peu trop vite pour son swing. Plusieurs traques se réalisent. Point de chevreuils à l’horizon. Notre détermination n’est pas entachée. Lors d’une énième traque, je suis placé sur une butte de terre mélangée avec des souches. Un chevreuil se dérobe devant Jacques (traqueur pour l’occasion) et se dirige vers nous. Nicoche arme Bowtech et je patiente pour le départ. Je suis du regard ce magnifique chevreuil mais Nicoche retarde le tir... il ne semble pas sûr que ce soit le bon objectif (un brocard ou un jeune). L’animal avant de débucher, s’arrête proche de nous … et de profil ! Nicoche a le temps de l’identifier. C’est la décoche. Youpi !!! « Ploc ploc » Je traverse parfaitement ce gros brocard et termine ma trajectoire dans le sol. Mon empennage est couvert de sang et de poils. Nicoche ne le sait pas encore, mais cette fois-ci j’ai touché le cœur et les poumons.

La sonnerie de l’animal blessé est sonnée. Nathaël vient aux nouvelles. Nicoche lui explique et Nathaël part à la recherche de cet animal qui semblerait s’être couché non loin de nous. Effectivement, il le retrouve rapidement avec l’aide de Canaille. La mort du chevreuil est sonnée. Ce soir, la star c’est moi…et mon trio magique !

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Photos et félicitations vont de bon train. Il est temps de retourner au QG pour le dépouillement et arroser tout ça.

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Prochainement, le trio magique sera sur les bords de la Loire pour y chasser le sanglier ; et depuis janvier, nous avons une petite revanche à prendre sur ce territoire et ses fameux sangliers.

 

@Bientôt les amis

G5 Stricker

Le 21 Novembre : Réussite à Trizay

Nous sommes le 21 Novembre et aujourd’hui, je dois mettre la chasse à l’Arc de côté pour aider 2 copains du Château d’olonne. A trois, par ce beau temps, la tâche se fait plus rapidement que prévue ce qui m’arrange.

A 13h00, c’est terminé. Espérant m’insérer dans une sortie de chasse à l’Arc cette après-midi, j’appelle Nathael responsable de la journée. Il m’informe que la matinée a été infructueuse mais qu’une sortie sera certainement envisagée après le repas en cours à la Terrandière.

Aussitôt, j’appelle Eric sur place. L’équipe d’archers envisage effectivement une petite virée à Trizay. Ils débuteront cette sortie vers les 14h30. Ni une ni deux, je prends une petite pose déjeuner sur le pouce et prend la route pour la Terrandière. J’arrive pile à l’heure, le repas est juste terminé et l’équipe se prépare. La stratégie se met en place, les quelques archers indiquent leurs postes et Cédric se dévoue pour perturber la tranquillité des lieux.

La traque commence et je suis placé sur la pointe côté vierge. Très rapidement, je vois une bécasse à 6 m rejoindre le grand bois puis 5 minutes après, c’est au tour de 2 bécasses de ma passer à 3 m au dessus de ma tête. Je pense qu’elles souhaitaient se poser et qu’elles aient été surprises de ma présence.

Cédric passe devant moi et je me rabats, comme prévue, contre le grand roncier formé par la grande coupe. Je trouve un poste dos à la route et me plaque contre des pieds de jeunes châtaigniers, derrière un énorme chêne. L’endroit est propice, juste le temps pour moi de faire une petite fenêtre à gauche de ce tronc.

Après quelques minutes silencieuses, je vois apparaître sur ma droite un chevrillard. Il approche face à moi, dans une coulée. Je ne peux alors pas bouger de risque de me faire remarquer. Il s’arrête à 3 – 4 m de moi et me regarde en hochant la tête. Je comprends alors que c’est un jeune brocard avec des boutons et qu’il tente de donner un sens à ma silhouette. Après 6 secondes, il décide de continuer en passant devant le chêne, dans mes fenêtres de tir. Il marche lentement et est alors dos à moi. Aussitôt j’arme l’arc, aucune réaction de l’animal. Je suis en visée sur le corps de ce chevreuil. L’angle est trop fermé, mais je continue de suivre un alignement trois quart arrière. Il passe derrière l’arbre puis maintien sa marche sur ma deuxième fenêtre. Il s’oriente alors sur la gauche et prend véritablement un profil de trois-quarts arrière. Je décide alors de lâcher subitement la tension de la corde en décochant. La flèche suit la trajectoire voulue mais j’ai un très léger retard sur le pivot avant de l’animal. Je comprends alors que la flèche traverse l’animal et sort au niveau de la cote flottante, ce qui me met aussitôt un doute. L’animal est ensuite parti au trop dans la coulée qu’il avait choisi.

Je reprends mes esprits : il faut avertir l’équipe ! Je sorts ma pibole et sonne, comme il se doit, le chevreuil blessé. Cédric au centre me répond et sonne la fin de chasse.

Progressivement les archers me rejoignent puis c’est le moment d’un débriefing sur l’action et la marche à suivre. C’est alors que l’on apprend que Jérome avait vu au par-avant le chevrillard. Il faisait le sous-marin dans les ronces avant de sortir la tête à un mètre de lui. Couvert par la végétation, puis de face, l’animal avait fait demi-tour sans avoir d’opportunité de lâcher la flèche.

Nous décidons comme il se doit dans ces circonstances d’attendre 30 min avant de faire la piste du sang. Nous avons conservé la flèche à l’anschuss et marqué l’emplacement de l’archer et la direction de fuite. Après le lapse de temps défini, Dany se propose de surveiller la bordure, au cas où l’animal se relèverait.

Sur la piste, le sang est régulier mais pas abondant. Nous marchons par équipe de deux en décalé et nous marquons tout les 5 ans cette trajectoire légèrement sinueuse. Après avoir parcouru 60 m dans le taillis de chêne sous futaie de châtaigniers, nous arrivons à une nouvelle coupe marquée par un développement abondant de genets entremêlés de ronces. Une nouvelle fois, le doute occupe mes esprits sur le résultat de ma flèche et sur les conséquences. Cédric propose de s’avancer à 4 pattes dans cette végétation. Je suggère alors de progresser sur une dixaine de mètres et de faire appel au chien de sang si cette approche est vaine. Au bout de 5 mètres, Cédric m’annonce qu’il est devant lui à 5 mètres couché sur le flanc.

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Ouf, la délivrance ! Je m’approche alors rapidement pour constater de cette nouvelle. Il est bien là et tous mes doutes s’évanouissent. Merci les copains de m’avoir accompagné dans ce nouvel effort. Finalement la flèche a fait ses preuves puisque le foie et un poumon devaient être atteints.

20151121 delivrance20151121 famille 2

 

 

Nous retournons à la Terrandière pour achever cette sortie et assurer les obligations de circonstances.

Merci à St Hubert. Ce n’est pas pour me déplaire, bien au contraire, mais j’étais loin d’imaginer ce matin que la journée s’achèverait ainsi.

 

Guillaume

" Mon premier prélèvement de ma vie à l' arc".... " Que d’émotions ! "

Pour faire suite au récit de Stéphane,

 

Après quelques minutes de route, nous voici à la Terrandière pour prendre le café. Nous voici maintenant dans la distribution des postes. Monsieur le blaireau propose le tree-stand qu'il a installé avec quelques camarades, mais personne ne relève la proposition (quelle belle marque de confiance...). Alors qui mieux que le gros de la troupe pour tester la plateforme.

Nous voilà donc sur le terrain pour prendre les postes. Me voilà monté à 3m de haut et ça tient (beau travail le blaireau...). Début de chasse et rapidement le bruissement des feuilles trahit le passage d'un lièvre à 40m sur ma gauche, mais trop vite et trop loin, puis, devant moi, un couple de chevreuils au petit trot coupe dans le bois, mais trop loin et débuche en plaine. Ce matin le poste n’est jamais au bon endroit...mais ça c'est la chasse !.

Arrive 11h30 et là j’entends les piboles des traqueurs, là il faut se tenir près ! Soudain apparaît deux chevrettes dans la même coulée que précédemment, trop loin mais j'armes mon poulie sans grande conviction. Cette plateforme est vraiment mal placée... Et là au lieu de continuer leur chemin hors de portée d’arc, les voilà prenant un virage à 90°. Elles sont là devant puis en dessous et repartent sur la droite. La flèche est partie, la deuxième chevrette trébuche, fait 10m et s arrête derrière un bouquet de pins puis fait 20m s’arrête à nouveau et disparaît dans le sous-bois.

20151107 fleche

A ce moment là, le doute s’installe, je sonne l'animal blessé puis rend compte à Guillaume par téléphone. En attendant l'arrivée de Guillaume et de son expérience reconnue, je descends et trouve la flèche piquée en terre et une piste de sang très abondante. Maintenant Guillaume est arrivé et nous attendons 15min interminables avant de commencer la recherche. Après avoir suivi une piste avec beaucoup de sang sur une distance d'environ 150 m, nous voilà sortis du bois. A ce moment, Guillaume décide d’interrompre la recherche et d’appeler un chien de rouge. La fin de chasse est sonnée et nous rentrons aux voitures.

Un mélange de joie d’avoir fléché mon premier chevreuil, de doute sur l'impact et la frustration de pas avoir retrouvé l'animal me noue l'estomac que même l'apéro ne dénouera pas. A la fin du déjeuner, nous apprenons que le conducteur de chien de rouge n'est toujours pas disponible, alors guillaume décide de reprendre la recherche où nous l’avions laissée. C'est à 16h30, après 80m de recherche dans le champ que nous découvrirons une masse grise inanimée. Quel soulagement de retrouver cette belle chevrette ! mon premier prélèvement de ma vie à l' arc. Merci à guillaume et tout le groupe d’archers pour tous ces moments d’intenses émotions et merci au blaireau pour ce poste finalement bien placé et très solide...qui lui aussi a connu ses grandes émotions.

20151107 chevrettetonyPour info, la boule au ventre a disparu comme par magie à la vue de la masse grise. Que d’émotions !

 

Tony.

Mon premier gibier à l'ACEPAC ............par Stéphane

Samedi 7 Novembre 8 heures, Tony et Anthony arrivent chez moi. Direction la Terrandière pour une chasse au chevreuil aux Pineaux.

40 minutes plus tard nous arrivons chez Jacques.

Petit café habituel puis Guillaume donne les consignes : nous pourrons tirer un chevreuil, lièvres et renards.

Les 10 archers se partagent les postes et Guillaume dirigera la traque avec l'aide de 4 traqueurs et leurs 3 épagneuls.

Arrivés sur place, je me dirige avec Eric et Anthony au sud du bois.

Anthony se place en premier, puis Eric qui ira se percher sur son arbre habituel. Je continue de longer le bois jusqu'à ce que je trouve une belle coulée. Je rentre à l'intérieur et trouve une autre coulée parallèle au pré. Quelques branches de pin tombées au sol m'offrent un poste à la jonction des deux.

L'attente commence. Un coup de trompe annonce le début de la traque. Les traqueurs démarrent de ce côté du bois.

Quelques instants plus tard, un bruit attire mon attention : un animal se dirige vers moi.

Il faut que je fasse attention les traqueurs ne sont pas loin et il pourrait s'agir d'un chien.

J'arme mon arc et vise là où va sortir l'animal et c'est un lièvre qui surgit des fougères au petit galop.

Je le suis, le devance et lâche ma flèche dans le même mouvement.

Aucune réaction, je le regarde partir sur une quinzaine de mètres. M.rde, je l'ai loupé, à 7m.

Je vois ma flèche piquée en terre et vais la recupérer. Surprise, il y a du sang et des poils.

Guillaume arrive avec les traqueurs, je lui dis que j'ai tiré un lièvre et lui montre la flèche. Il décide de fouiller la zone avec les chiens mais en vains ils ne retrouvent pas l'animal. La traque reprend.

Depuis mon poste, je me pose mille questions quand je suis interrompu dans mes pensés par un coup de fil d'Eric. Guillaume vient de le prévenir que Tony a fléché une chevrette qu'ils vont faire une recherche et qu'on reste posté pour l'instant.

Je décide alors de retourner à l'anschuss, je vois du poil mais rien d'autre. Je pars alors dans la direction de fuite du lièvre et au bout de quelques mètres je découvre des traces de sang.

Je suis cette piste sur une soixantaine de mètres et débouche sur un chemin où je perds la trace. C'est alors que la fin de battue est sonnée. Anthony puis Eric arrive pour m'aider dans la recherche. Nous retrouvons la piste et à chaque fois que nous la perdons, on se sépare jusqu'à ce que l'un d'entre nous la retrouve. Nous arrivons dans un endroit plus sale et les traces de sang se font plus abondante, pour Eric c'est sûr il ne doit pas être loin. Et c'est Anthony qui le voit enfin :"il est là!". Yesssss ! , mon premier gibier avec l'ACEPAC. Il est couché sur les fougères, la flèche l'a traversé au niveau des dernières cotes. Il aura parcouru entre 100 et 120 m selon l'avis de chacun.

07112015 lievreauxpineaux

Après les congratulations et la séance photo Eric appelle Guillaume qui ramène et pose le bracelet au lièvre puis repartons vers les voitures ou nous attend Tony et Dany. Nous allons maintenant en savoir plus sur le tir de la chevrette mais ça fera je l'espère, l'objet d'un autre récit...

 

       -Stéphane-

CR et Récit de la sorite du 1er Novembre 2015

Sortie du 1er Novembre 2015 aux " Bredurières "

Une journée découverte sur ce territoire inconnu, nous sommes 8 archers et Nathaël à traquer.

Nous apercevons des animaux déjà sortis du bois au moment de se mettre en place. Bref,...

Après 2 heures de chasse, Nathaël sonne la fin et nous retounons à la Terrandière.

Après une collation et un petit verre, Jacques nous propose de débusquer un renard et même voir un Blaireau.

Nous prenons place, pour moi ne connaissant pas les lieux, je me place où "Robin" le blaireau me dit et ça en reste là.

Jacques rentre dans le fourré accompagné de Kantin, et là la voix de Canaille se fait entendre.

Un bruit se déplace dans ma direction et au même moment, j'aperçois un renard. Je décoche et touche la bête de l'animal.

Je préviens Jacques et il me crie de "recharger" car il y a autre chose. Au même endroit que le renard, un blaireau ( le fameux blaireau de Robin ), je décoche et je loupe.

Jacques arrive dans le chemin et là il y a eu oubli d'une certaine personne pour placer une grille pour éviter que tout ce petit monde rentre dans la buse.

Après avoir discuté et polémiqué, nous sortons ce renard de la buse grâce à Canaille.

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Très bonne après-midi avec beaucoup de fou rires et de bons moments.

Auteur : Cédric

Sortie automnale dans les bois de Venansault

Comme vous l'a dit dernièrement Alban le brocard, c'est aujourd'hui que Robin le "blaireau" vous raconte la sortie du 25 octobre, dans le bois de Venansault aux couleurs automnales.

Souvenez-vous, Alban vous parlait de la grande sœur.

 

Il est 9 h du matin, c'est l'heure du rendez-vous. Nous sommes 4 archers et 2 traqueurs...suite à la première sortie dans ce bois, nous mettons en place des postes clés , afin d 'optimiser au maximum notre prélèvement étant seulement que 4 archers.......chacun prend donc place à son poste, dans l'attente du début de chasse.

La trompe de Nathaël retenti. A cet instant , notre cher Guillaume, peaufine son espace sur son tree-stand autogrimpant, lorsque déjà une chèvrette et deux chevrillards passent leur chemin...la chèvre curieuse et bien moqueuse vient piétiner l'arc au sol de Guillaume, le male heureux ...sourire....

Quelques minutes plus tard, deux chevrettes sortent des hautes fougères pour emprunter une coulée apparemment habituelle, où je me suis posté à une dizaine de mètres. Elles viennent vers moi, et là, une analyse rapide capte mon esprit....deux fenêtres de tir...je laisse une chevrette passer la première, j'arme mon Saluki devant le noisetier qui me sert d'écran et, sans hésiter, je décoche ma flèche à la seconde fenêtre.

La chèvrette continue son chemin sans même s'apercevoir que la flèche l'aura transpercée....Elle ira s'assoupir trente mètres plus loin....

A peine 5 minutes et Nathaël sonne la fin de chasse. Une pensée pour Magalie, pour sa première traque et sa venue bien qu’elle n’ait durée que 5 minutes. Désolé! La saison ne fait que commencer...

Cette matinée ne s'arrête pas là !

Etant donné l'impact de cette flèche de panse et de foie , nous décidons en commun de privilégier impérativement la recherche au sang.

Pierre et sa Rouge de Hanovre Flore, arrivent sur les lieux vers 10h45.

Pour moi, tout commence ici. Retrouver cette chevrette.

Au départ de l'anschuss, Pierre et Flore commencent la recherche. En effet, trente mètres plus loin la chevrette, assoupie, se relève poussée par le chien et s'enfuit. Flore poursuit.

Quelques temps plus tard, Flore perd la piste de sang sans doute trompée par l'autre chevrette sur sa piste, en vain. Vers 12h, Pierre et Nathaël décident d'interrompre la recherche.

A cet instant, je ressens un sentiment de déception à l'idée de s'arrêter là...après réflexions, Pierre propose de revenir le lendemain matin pour reprendre tranquillement et sereinement cette recherche.

Sans hésiter, je lui dis que je serais présent. Cedric nous y rejoindra également.

J'ai apprécié cet instant, en sachant que la persévérance paye toujours et que cette chevrette devait être retrouvée.

Il est 8h30 du matin, par un temps calme et un beau soleil, on se retrouve ...un signe ?

En allant a l'anschuss, Flore reprend une piste de la veille, mais sans conviction.

De retour à mon poste de tir, Flore reprend la recherche, s'arrête là où la chevrette s'est assoupie la veille et continue sa piste...Nous la laissons travailler tranquillement...A un moment Flore suit sa piste mais cette fois sans prendre celle de la veille.!!!! Du sang nous donne le "LA "sur quelques feuilles de chêne. Distance 80 m environ...Elle continue, passe sous des bois morts et des feuillus et s'arrête brusquement pour flairer le sol....

Ca sent bon ici, dis-je...Espoir !!!! Flore repart....C'est en regardant le sang très distinct à cet endroit , que trois à quatre mètres plus loin, Flore se retrouve nez à nez devant la chevrette.

Un grand moment de soulagement et une grande joie s'empare de moi...BRAVO !...Pierre et Flore ont réussi leur recherche...se donner tous les moyens et persévérer jusqu'au bout pour obtenir cette récompense.

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Voila, une action qui se termine bien, … les honneurs seront rendus à cette chevrette, des moments partagés et appréciés avec les amis archers.

Je termine mon récit, en précisant, amis chasseurs, combien il est important de faire appel à la recherche au sang, par respect pour l'animal et mettre toutes vos chances pour finaliser votre prélèvement.

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Je remercie l'UNUCR, au nom de l'ACEPAC, et tous ceux présents dans ce bois automnal de Venansault.

Félicitation à Magalie, même si sa traque n'a duré que cinq minutes. Alors à une prochaine !

 

Bien à vous les amis archers..la saison est belle et bien commencée, et Cédric ne manquera pas, à son tour, de faire son récit du weekend dernier.

Quant à toi Alban  j'espère ne pas voir été trop long.

 

Bonnes flèches !!!

Des nouvelles d'Alban de Sainte-Gemme-la-Plaine

Salut les amis archers  !!

Belles photos n'est ce pas ? ...L'envie de lui redonner une vie, c'est Alban, ce beau brocard qui vous raconte l'histoire d'un beau matin d'été 2015....

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Alban, c'est moi, jeune et beau brocard de quelques années sur cette photo.

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Lui, à côté, c'est soit disant Robin mais moi Alban, je dirai plutôt le "blaireau". Comme par hasard, c’est le 22 juin 2015 que nous nous sommes croisés par ce beau matin d'été ensoleillé, le jour de la Saint-Alban......

Je me baladais tranquillement, comme d'habitude chaque matin sur mon territoire dans les marais de Sainte-Gemme-la-Plaine.

Longeant un champ de maïs, au bord d'un fossé, il était a peine 11h du matin, ce "blaireau" sorti de nulle part ; camouflé, perché et à bon vent bien évidemment, m'enleva la vie d'une flèche sacrément bien placée pour que je ne fasse que quelques dizaines de mètres.

Avec tout l'honneur qu'il m'a rendu, je me retrouve en trophée, de plus dans ma nature préférée. Trop sympa le "blaireau" !

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Mon histoire ne s'arrête pas là....une nouvelle vient de m'arriver aux oreilles....Il parait que ce week-end, ce même, le "blaireau" aurait prélevé une grande soeur dans les bois de Venansault.

Comme le dit son ami Manu, il est redoutable ce blaireau...et je vous raconte pas, il fabrique des flèches et encore des flèches...avec minutie et précision ! J'ai l'œil sur lui à présent.

Tous à vos gardes les amis chevreuils…et puis les archers, ayez l'œil sur ce site, le "blaireau" vous racontera son histoire dans les bois d'automne de Venansault....

A bientôt avec ma grande sœur.

 

Alban le brocard.

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