C’est un weekend de chasse avec la CAVV qui nous fait ce dimanche de début d’année nous retrouver dans le département de la Charente Maritime à Saint Savivien pour une invitation maintenant bien rodée, sauf le point de rendez-vous qui lui reste toujours un peu flou sur les convocations.
L’accueil y est chaleureux et la forêt giboyeuse. Le partage du café avec les « locaux » permet d’engager les conversations sur notre mode de chasse. Les consignes de tir sont données ainsi que le nombre possible d’animaux à prélever, avant de passer au tirage au sort des postes. Le numéro 2 m’est attribué.
Un passage rapide au véhicule pour finir de me préparer et me charger de mon échelle d’affut pour, au petit trot rattraper l’ensemble des archers qui seront disséminés sur le chemin principal.
C’est Thomas qui est chargé de me placer et c’est en suivant ses explications que je me retrouve à une soixantaine de mètres de la piste derrière une zone de buis et le long d’une futaie très sale dans une zone normalement plus claire, ce qui, force est de constater n’est pas réellement le cas.
Après comme toujours un long moment d’hésitation à chercher l’arbre propice pour m’accueillir sans réellement me décider je fini par déplier l’échelle et la poser sur un tronc ayant un diamètre suffisant.
Bien sûr, à 4 mètres de haut, même avec l’habitude, la vue n’est plus du tout la même et la régénération resserre considérablement le biotope.
C’est une traque qui dur la matinée, il me parait donc important de ne pas me tromper. Armé de mon sécateur et de ma scie j’entreprends un abattage en règle pour m’éclaircir quelques fenêtres de tir. Le bois craque, casse la sciure vole au vent. L’action durera une bonne dizaine de minutes ce qui aura pour conséquence la réception d’un SMS laconique et ironique voir, surtout d’irritation de mon voisin.
Comme souvent le début de traque sonne avant que je ne sois complètement prêt.
Les premières menées se font entendre et se rapproche en même temps que le palpitant s’accélère.
Tout se déroule derrière moi, je suis donc face à mon arbre mais les chiens bifurquent vers le poste 1 en s’éloignant.
Toujours attentif je vois sortir des buis un chevrillard qui se dirige vers moi en procédant à des arrêts pour confirmer que la menace n’est plus. Il est de face à vingt mètres et il semble me regarde. Je n’ai pourtant pas bougé. Les secondes s’égrainent avant qu’Il ne reprenne sa marche. L’arc toujours devant moi, je profite de son passage derrière une futaie pour armer, mais ai-je pris la bonne option, je vais bientôt être bloquer dans mon swing par le tronc et à cette distance impossible de désarmer pour reprendre l’action de l’autre côté.
Mon bras d’arc déjà au contact de celui-ci, je lance le fameux « mainkkk » qui a pour effet son arrêt immédiat dans une de mes fenêtre ou plutôt hublot m’obligeant à adapter ma position pour placer le pin’s derrière son coude. A dix mètres, l’action du doigt sur la détente est à peine terminée que le tube a déjà traversé l’animal qui fait volte-face pour revenir sur sa voie avant de le perdre de vue dans les buis. Sur de l’impact je jumelle par conscience, le fut qui ne fait que confirmer et sonne malgré tout animal blessé.
Je laisse la chasse se poursuivre et prend contact avec le chef de ligne qui m’autorise à vérifier sur quelques mètres la piste au sang. L’Exodus n’a laissé aucune chance à ce chevrillard qui se sera effondré deux mètres derrière les buis après une fuite de 53 mètres.
De retour sur ma chaise je rends compte du prélèvement et ré-encoche une seconde flèche, ne sait-on jamais la saison derrière un doublé avait été réalisé.. Un brocard passera bien mais cette fois les « mainkkk » n’y feront rien et ne me laissera pas d’opportunité, et d’autre menées passeront à proximité sans que je n'en vois l’origine. Vincent me félicitera pour cette flèche même si je lui ai pourri sa chasse.
Ce seront trois animaux fléchés et quatre tirés à la carabine qui seront au tableau de cette belle journée.
Pour finaliser cette action de chasse chaque tireur c’est occupé de la venaison avant un « petit » apéro et un déjeuner dans le local.
Encore un bon week-end de passion.
Pour ceux qui savent..
