Les Récits

Le brocard de Saint Sornin

Mercredi à 08 octobre. C’est une battue mixte sur le territoire de St Sornin.

Nous sommes 4 archers présents.

Comme d’habitude la matinée débute avec les inscriptions et le café brioche.

Les consignes et les lignes sont déterminées. Le plan de chasse du jour est de 3 sus scrofas et un beau brocard.  Le beau a une importance.

C’est le départ pour la première traque. Ici tout ce fait à pied. Les deux traques sont autour de la ferme. Mais ce jour, elles sont inversées.

Je pars avec Aurélien pour qui s’est une première et le laisse au poste que j’exploite généralement. J’y ai vu souvent des animaux et même fait un prélèvement de capréolus. Je poursuis sur une certaine de mètres pour m’intercaler entre deux fusils sur la ligne dans la traque.

La forêt est toujours aussi jolie. Je choisis un arbre qui m’autorise des tirs à 360° et qui se trouve masqué devant par une végétation persistante.

La chasse est lancée et la meute donne de la voix à plusieurs reprises à une cinquantaine de mètres dans le carré de sale mais sans jamais en sortir. Tout passera devant Aurélien mais un peu trop loin.

Mes deux autres camarades auront également le plaisir de voir sans pour autant décocher.

Fin de cette première traque avec deux sangliers prélevés par les fusils avec faut-il le signaler le même nombre de détonation.

12h00. C’est la pause casse-croûte. Et elle fait du bien.

Seconde traque.

Je retourne sur mon poste habituel, un résineux qui surplombe un fossé asséché à quelques mètres du chemin le long de l’étang.

En franchissant la clôture j’aperçois un beau troupeau de vaches noire dans le champ.

Je décide de me décaler d’une quinzaine de mètres dans le bois, car les coulées sont moins franches.

Lors de l’installation de la ligne de fusils, les bovins viendront se calmer dans l’angle de l’étang et passeront un bon quart d’heure à meugler.

Je vois les piqueux et les chiens passer un peu plus profondément dans les sapins.

Quelques minutes plus tard, furtivement je distingue un brocard arriver. Sa coiffe n’est pas impressionnante. Flûte.

J’hésite…

Il est sur une coulée qui doit passer à la pointe du lac mais les vaches l’ont fait se raviser.

Il bifurque sur sa droite. Il est à 20 mètres.

J’ai maintenant une vue sur ses dagues un peu plus précises. Ses bois ne sont pas réguliers.

J’arme doucement et le swing.

Il s’arrête une seconde fois, invisible puis une troisième toujours masquer.

Son prochain stop lui sera fatal. Il est plein travers à 15 mètres.

Détendu lors de la séquence de tir car pas sûr de vouloir réellement décocher, le pin’s est simbleauté sur le triangle de vie.

C’est une tête bizarde… C’est donc un bel animal.

Le pouce se pose sur la détente et exerce sa pression. L’encoche lumineuse le traverse.

Il fait volte-face, fait deux bons pour se réfugier dans les fougères mais s’effondre quelques mètres plus loin.

J’annonce la mort.

Je descends de mon arbre. Le sang est présent dès l’anschuss, mais cette fois ci, ce ne sera pas la peine de le suivre.

Quelques minutes plus tard, le responsable de la chasse viendra m’apporter la bague.

Soulagé, car lui aussi trouve que c’est un beau prélèvement.

Les bois sont effectivement de taille différente avec des petites meules. C’est un animal qui ravale. Un choc avec un véhicule ou une bagarre de territoire sont certainement à l’origine de cette déformation car sont orbite gauche est aussi très déformée avec possiblement l’œil crevé.

Distance de tir 15 m

Distance de fuite 33 m

Atteinte double pneumothorax

Lame QAD Exodus.

Un ou deux sangliers seront loupés par les fusils.

Pas d’autre flèche décochées.

Encore une bien belle journée.

08 10 25 st sornin

Les sangliers de La Mothe Achard

Le sanglier de La Mothe Achard

Lundi 29/09

Nous sommes conviés à une battue mixte sur un territoire proche de La Mothe.

C’est un lundi et seul 3 archers ont pu se rendre disponible.

Nous signons le cahier et Dany nous explique le déroulement des deux traques.

La première se fera dans un maïs.

Placé derrière une haie le long d’un chemin parallèle à la voie de chemin de fer.

Une bande de 15 mètres de maïs est déjà coupée. Depuis l’angle j’ai une vue donnant sur les deux côtés.

La meute est lâchée. Je verrais une belle chevrette longer la coupe de maïs et sortir de la traque. Un peu plus tard, un gros renard qui à 23 mètres sortira son museau et c’est ravisé en voyant le gilet orange.

Sur la seconde traque nous sommes placé dans une petite langue de bois.

Dany et Jeff sont proche d’un roncier qui semble habiter.

Pour ma part je suis à l’autre extrémité.

Mes consignes sont claires, je suis en limite de territoire et le voisin et apriori peut compatissant envers les chasseurs.

Je dois donc être vigilant et rester du bon côté du ruisseau.

Début de la traque.

La voix des chiens se fait entendre à l’autre bout mais je reste vigilent. Un mouvement, un petit sanglier arrive dans ce ruisseau à 13 mètres.

La fenêtre de tir est assez étroite et l’animal en ¾ avant. Mon angle de tir permet néanmoins de faire une belle atteinte.

Je décoche mais la flèche se trouve déviée par une petite branche. Le son de l’impact est un peu différent qu’à l’accoutumé.

Je le vois passer en contre haut sur la pelouse du voisin le groin au sol.

Je ne suis pas sur du résultat. Je sonne tout de même l’animal et descend à l’anschuss

La flèche dans le fossé est maculée de sang.

Je remonte sur la plateforme et annonce à la radio sanglier blessé.

Quelques minutes plus tard sur cette même pelouse et par la même sortie un sanglier plus gros s’immobilise pour écouter les chiens qui donnent toujours de la voix dans haut du terrain. Je le distingue bien mais il est largement chez le voisin et de toute façon hors de portée de tir.

Après deux ou trois secondes de pose, il fait un 90 degrés et descend droit sur moi, dans le roncier et s’arrête à nouveau.

Je suis armé et le swing mais la végétation n’autorise pas la décoche. Il traverse le ruisseau et stop pile sous mon arbre. La posture m’interdit de lâcher le tube. Un petit mouvement lui fait faire demi-tour pour s’arrêter à nouveau dans le milieu du cours d’eau, 2 mètres avant l’anschuss du premier.

Je décoche. Ma flèche rentre bien dans les dernières cotes. L’angle est bon.

L’animal fuit dans le sale, Je sonne immédiatement l’animal fléché.

Quelques secondes plus tard le sanglier sort du bois et essuiera 4 tirs loupés.

La traque se poursuis et je verrais encore un très gros sanglier cette fois chassé par la meute qui passera sur la même voie que les deux précédent, sur la pelouse du voisin.

Le chef de ligne passera me demander plus d’informations sur mes deux flèches. il ira me chercher la seconde et sera surpris du fait que la flèche ait pu traverser le sanglier.

La fin de chasse est sonnée. Je plis mon matériel et pars sur la première recherche.

Je serai secondé quelques minutes pars la ligne de fusils (deux archers qui se reconnaitrons).

Dany me rejoindra pour effectuer cette recherche, qui, pour finir ne sera pas concluante.

De retour à la cabane j’apprendrai que mon sanglier a été achevé dans un fossé derrière une route par un piqueux.

Grosse résistance car à l’autopsie, le foie et un poumon seront touchés.

Avec toutes ses péripéties, je n’aurai pas la possibilité de faire quelques clichés.

Pour conclure, ce fût une belle journée mais qui restera tout de même une petite déception pour moi aux vues du résultat final.

Première décoche 13 mètres. Bête rousse de 20 kilos environ. Pas de résultat

Seconde décoche 11 mètres. Laie de 55 kilos environ.

Lame QAD Exodus.

Atteinte foie, poumon.

Distance de fuite 245 mètres

Cela aurai pu être un beau doublé……..

La chevrette du Palais

La chevrette du palais

Déjà le troisième séjour au Palais et toujours rien.

Mais tout de même beaucoup mieux que la saison passée ou il avait été très difficile de voir des animaux tout au long de celle-ci.

Lors du dernier passage j’avais installé une Cam en lisière militaire dans l’angle d’une prairie ou j’avais observé quelques chevreuils.

Dès mon arrivée, à la lecture de la carte, je constate qu’effectivement il y a de la présence mais les horaires de passages ne coïncident pas vraiment avec ceux autorisés à leurs traques.

Le premier soir ne donnera rien, mais la tendance du vent pour la semaine n’est pas favorable au poste aménagé précédemment. Pour l’affût du lendemain je le déplacerai de quelques mètres à l’opposé de la coulée sélectionnée.

Le spot est bien, toujours en lisière mais je vois une partie du champ. J’observerai quelques animaux sortir à l’opposé.

Après murs réflexions, n’ayant pas encore installé mes TS, je prends l’option d’en placer un de ce même côté dans le passage de tracteur qui donne sur la sapinette. J’avais déjà équipé cet arbre trois ans auparavant.

Confortablement assis, je verrais sortir six animaux dans le champ. Je confirme le point de sorti de plusieurs d’entre eux sur la partie boisée. Aucun ne s’approchera suffisamment pour décocher. Heureusement pour moi, rien n’est sorti également de mon poste de la veille comme c’est souvent le cas. Cela m’aurai quand même un peu agacé.

Encore avec des doutes sur la position du TS, je reprends mon saddle pour l’installer proche voir trop proche de la coulée utilisée par les chevreuils, mais je n’ai pas le choix des arbres. Celui-ci se trouve avancé d’un mètre dans la prairie et surtout à bon vent.

Lors de l’installation, je coupe a moitié deux branches pour les laisser pendre face à cette coulée pour me masquer un peu. J’ai un bon visuel sur les deux autres postes.

Affairé sur mon portable à essayer d’envoyer la position de la cabane de chasse du samedi à un adhérent, je ne vois pas sortir deux animaux. Ils sont déjà à une quarantaine de mètre et viandent tranquillement. Après plusieurs minutes, le jeune se rapproche de ma fameuse coulée, mange quelques pousses et s’y engouffre.

La chevrette est restée hors de portée, mais donne des signes d’inquiétude de ne plus voir sa progéniture.

En trois bons elle se retrouve à dix mètres de l’entrée.

La fourche du tronc m’oblige à basculer l’arc de l’autre côté. Je ne suis pas très confortable et dois me décaler encore pour que le Lift soit dégagé des deux branches laissées pour me camoufler.

La prise de visée est rapide car encore un pas et la chevrette sera dans rentrée dans le sale.

La posture n’est toujours pas académique mais le tube est parti.

L’animal accuse l’impact et pénètre dans le bois. J’ai bien vu l’encoche traverser ou je visais

A la jumelle je distingue une belle trace amarante. Tout semble parfait. J’entends marcher derrière moi. C’est certainement le chevrillard.

Je reste une grosse demi-heure de plus perché.

Petite descente en rappel et je suis sur l’anschuss. Effectivement c’est bien une belle piste aux sangs qui passe les barbelés. J’éteints l’encoche et poursuis la piste. La chevrette est allongée quelques mètres plus loin dans la coulée. J’appose la bague et la ramène sous mon saddle et reprends mon poste. Quelques minutes plus tard, une autre chevrette suitée avec un chevrillard encore très petit passera sous mon TS au passage de tracteur.

Aucun brocard ne sortira par la suite.

A la tombé de la nuit je rentrerai et m’occuperai de la venaison.

Le propriétaire des lieux n’étant pas présent, je débiterai correctement l’animal pour l’envelopper dans un linge et le laisser au frais pour le ramener.

Bien à tous.

24 09 25 chevrette du palais

Le brocard d'été de SGLP

Le brocard d’été de SGLP 04/09/25.

De retour d’un séjour au Palais ou le seul prélèvement fût un ragondin, je décide de faire une sortie sur St Gemme.

Les mois défilent et je n’y ai que trop peu été. Le vent souffle assez fort et mon idée première qui est de me percher là où j’avais fait une belle rencontre à 4 mètres semble compromise. De plus le seul arbre susceptible de m’accueillir est à mauvais vent.

Ce sera donc de la billebaude. Les cultures ont évolué avec des maïs passés en labour ce qui évidemment modifie le comportement des capréolus.

Je me gare sur le parking ou la haie et le fossé ont disparue, avalés par un engin agricole.

Équipé léger, je me dirige vers la départementale pour reprendre en enfilade et à bon vent le territoire. Je traverse le triangle de bois ou je voulais me poster, traverse un fossé asséché ainsi qu’un champ de tournesol pour me retrouver sur la piste blanche.

Au fond, la grosse marre aux rags est également dépourvue d’eau. Pas de myocastor non plus.

Je poursuis entre une haie et les cultures pour faire quasiment tout le territoire sans rien voir. Afin d’aborder la friche du bon côté, je fais un détour pour revenir sur le chemin blanc. Avant d’arriver à la barrière je verrais enfin, mais furtivement une chevrette suitée franchir un pas de champs et disparaitre dans une haie.

Passer le virage, je ralenti pour jumeler le champ qui se trouve sur ma droite vers le triangle de bois. Rien, je fais quelques pas et, sorti du passage de champ devant moi, un gros rag se déambule sur la piste venant à ma rencontre. Quinze mètres puis dix, j’encoche le tube spécial rag, car oui j’en ai un dans le carquois, on ne sait jamais. Il continue sa marche et se trouve maintenant à deux mètres. Pourtant en plein milieu du chemin, il ne prête aucune attention à moi, ce qui sera une grave erreur. Presque trop prêt, je décoche et vois le pépère partir avec mon tube. Immédiatement la judo et sur le repose flèche et double l’animal qui essayait de franchir le fossé sec lui aussi malheureusement. Après une petite galère pour le sortir et le laisser à l’abris en vue de le récupérer plus tard, je me dirige enfin vers la friche.

Je la longe en la laissant sur ma droite. Je progresse doucement dans les hautes herbes en regardant les champs sur ma gauche et les rangs de frênes sur ma droite.

A découvert un brocard avec des petits bois fait des cabrioles. Le fossé est trop sale pour que je ne puisse m’y dissimuler discrètement alors je continu seulement masqué par la haie. Je le vois se coucher à une quarantaine de mètres du point ou je serais le plus proche de lui. Je décide de poursuivre tout en regardant sur ma droite. Deux rangées plus loin, une masse rousse sort de la ligne. Un genou à terre, coup de jumelle et bingo, c’est un autre brocard qui s’alimente des jeunes pousses de ronciers. Je suis figé à attendre de savoir ce qu’il va faire. Il se déplace en contre m’obligeant à revenir sur mes pas pour rester à bon vent. Il franchi deux rangs de futaies. Je fais de-même. Il continue sa prospection en s’éloignant. Je vais devoir pour le suivre rentrer dans la friche avec une végétation peu propice à la discrétion. J’arrive tout de même à le suivre mais sans pour autant diminuer les trente mètres qui nous sépare. Une fois à gauche, une fois à droite, il ne sait pas trop ce qu’il veut et pour finir il revient sur ces pas. Je franchi une rangée et reste caché derrière un roncier plus serré. C’est un jeu de cache-cache.

A pas de loup, et avec un silence surprenant je parviens à avancer. Au détour du roncier, le fantôme a disparu. Pas possible, je l’aurais entendu aboyer s’il se doutait de quelques choses ou tout au moins bondir. Non, il est là couché dans l’herbe, seule la tête dépassant des herbes jaunies.

Posté à genoux, une longue attente débute. Une bonne vingtaine pour être plus précis. Les genoux plantés au sol commencent à être douloureux et surtout la clarté s’estompe.

Le pin’s ne va pas tarder à disparaitre dans le housing.

Lui, toujours paisible, seulement préoccupé à chasser les moustiques en remuant les oreilles alors que moi je suis dans l’obligation de les supporter.

Enfin un peu d’affolement. Ayant eu le temp de me faire quelques scénarios et télémétrer la zone, je suis prêt.

Il se lève, s’ébroue et s’oriente pour s’éloigner. Il est de 3/4 arrière bien prononcé ce qui me permet d’armer sans attirer l’attention. Il se décale pour m’ouvrir un peu l’angle passe derrière deux petits troncs et s’immobilise. Le tube a déjà quitté le RF, l’encoche lumineuse disparue un instant sur le point visé et j’entends un ploock plutôt sourd. Sans un bruit le brocard quitte la zone en courant. Assez serein sur la suite des évènements, je me dirige à l’anschuss puis sur ma flèche.

Les empennages ont bien changé de couleurs et surtout, pas d’odeur de panse. En revanche aucune trace du méfait sur le point du tir.

Je pose le VXR et retourne au Van récupérer mon sac, la lampe et la bague.

De nouveau sur zone, je commence les recherches et là, grand moment de solitude. Les indices sont excessivement rares. Les yeux rivés sur la végétation à chercher la moindre petite éclaboussure. Je commence à déchanter et repense au récit qu’Olivier nous a narrer.

Quelques gouttes sont visibles, mais de façon sporadique, puis un peu plus et maintenant plus rien.

Je passerais plus d’une heure pour ne faire qu’une petite centaine de mètre.

J’effectue une recherche escargot et dans le faisceau lumineux, deux yeux. J’essais de vérifier avec les jumelles s’il s’agit du même animal mais en vain. L’animal se dérobe sans aboyer, me laissant supposer qu’il s’agit d’un animal blessé.

Je retourne à l’anschuss récupère mes affaires, et rentrer. Je téléphone au président pour l’informer de la situation puis compose trois numéros pour contacter un conducteur de chien de rouge. Je resterais sans réponse.

La nuit fût assez courte………

Réveil sept heure, je me prépare. Dehors une petite bruine, ce qui ne va pas m’aider pour la recherche.

Je décide de reprendre la partie de friche plus sale ou l’animal vu la veille s’est éclipsé. Progressant lentement, je lève un chevreuil à une dizaine de mètres mais sans pouvoir l’identifier. J’espère que ce n’est pas mon broc.

Rien d’autre, je reprends la piste au sang de l’anschuss en suivant les bandelettes fluos et confirmant avec les gouttes de sangs toujours visible. J’arrive au même point.

Je traque les indices en élargissant les cercles. Prends la rangée en enfilade.

Là, il est là dans une bande de repousse. Je m’approche doucement et regarde sa cage thoracique qui reste inexorablement immobile.

Un cri de joie et de soulagement résonne dans la parcelle. Il est là depuis hier soir c’est sûr, et l’animal non identifié la veille m’a induit dans un mauvais raisonnement. J’aurai dû le trouver. Je suis certainement passé tout proche.

Finalement, il n’aura parcouru que 91 mètres.

Quelques photos et direction la cabane de chasse pour m’occuper de lui.

Poids 25 kilos (environ)

Atteinte pointe du foie et un poumon. L’entrée et devant l’avant dernière côte flanc gauche et ressort plus devant flanc droit mais plus haute. Presque sous colonne.

Pour ceux qui savent….

Venaison en cours de traitement ;)

COMPIL SGLP 04/09

Le Sangliers des Arpents

Sanglier des Arpents 20/09/25

Ce matin c’était le début de saison.

Pour cette première sortie ce sera une invitation sur le territoire de Guillaume.

Les 5 archers prévus étaient présents pour 08h00 malgré un rond initialement programmé à 07h00.

Merci au président pour cette petite heure de repos supplémentaire. Pour les personnes qui arrivent de loin ce n’est pas du luxe.

Les consignes étaient déjà données et les lignes déterminées.

Nous nous retrouvons donc entre archers pour établir notre plan d’attaque.

Malheureusement pour nous, une légère incompréhension dans la disposition des lignes nous a obligée à modifier notre stratégie.

Nous serons toujours au milieu des bois mais disposé entre la plantation de sapin enroncé et une futaie. Six postes sur une même longueur, chacun s’arrêtant ou bon lui semble.

Distant de 25 mètres entre mes deux voisins, Je décide de prendre un peu du recul en rentrant plus avant dans la futaie beaucoup plus claire. Je m’éloigne de la zone de remise ou les animaux risquent de tourner mais je ne suis pas fane des gilets orange dans mon champ de vision.

L’arbre choisi est accueillant et me donne une vision correcte à 360°.

Quelques coups de sécateur et me voilà prêt.

La sonnerie de début de traque retentie et déjà les chiens donnent de la voix.

Tous se passe dans le sorgo et la sapinette comme prévu. Les sangliers sont en nombre mais refusent les lignes.

Des détonations resonnent tout de même. La radio crépite, mais c’est assez confus. Puis plus prêt, une corne annonce un animal blessé. La radio confirme, et c’est un archer.

Quelques minutes s’écoulent et dans les cris des chiens encore dans les sapins un bruit sourd me parvient dans la direction de Nico. Je pivote légèrement sur ma plateforme et me prépare. Je distingue arrivant sur ma position, un animal. J’identifie un sanglier avec un tube dans le cuissot.

L’animal est toujours à la course et je n’ai pas le réflexe de le siffler pour essayer de l’arrêter. L’animal est blessé donc je ne me pose pas de question.

Je le swing et lâche ma flèche. Le sanglier accuse le coup en s’affaissant encore du postérieur.

Je sais déjà que je suis trop derrière également. Encore dans mon analyse je ne percute pas qu’il a ralenti et que je pouvais le doubler.

Trop tard, il est trop loin maintenant……..

C’est le début de saison, il faut reprendre les bonnes habitudes.

Entre temps Nico a sonné sa flèche et annoncé à la radio que l’animal est parti avec le tube, car une vingtaine de chien sont maintenant sur sa voie.

Je jumelle à mon anschuss pour lire la flèche à distance. Elle a bien traversée la bête mais je ne sais pas trop où.

Les quiproquos se poursuivent sur les ondes et enfin un piqueux retrouve la meute qui est au ferme sur notre sus scofa qui serra servit.

La radio crépite encore, il semblerait que deux animaux soient blessés.

La fin de battue est annoncée.  Je déséquipe mon arbre et retrouve Nico qui m’attends à ma flèche 7 mètres plus bas. Nous échangeons quelques explications et prenons la piste aux sangs qui est assez simple à suivre jusqu’à l’animal mort.

Nous nous retrouvons tous les quatre à la barrière en attendant le retour de Guillaume afin de récupérer la bague. Enfin au complet et le matériel déposé, nous parcourons les quelques mètres pour revenir au sanglier.

Ce sera une mise en œuvre du prototype de corde de transport de Jeff pour trainer la bête.

Plutôt efficace mais encore perfectible.

Je resterai à la cabane pour m’occuper de la carcasse pendant que le reste de l’équipe retournera sur site pour débuter une recherche sur le premier animal fléché.

Comme analyser, la lame de Nico est restée figée dans le fémur gauche.

Mon atteinte ne sera guère mieux car quasiment symétrique mais elle sectionnera une grosse veine causant une grosse hémorragie.

Deux vilaines flèches tirées sur un animal en mouvement et qui n’auront pas atteint de zone vitale, prouvant une fois de plus, l’inefficacité de ses décoches hasardeuses.

La chance aura tout de même permis le prélèvement de cette laie de 66 kilos.

Cinq sangliers était au tableau

Une recherche sera organisée pour les deux autres animaux.

20 09 25 les arpents

BATTUE A ST SORNIN

Battue de St Sornin 27/08/25

Ce matin une battue mixte était organisée sur le territoire de saint Sornin. 

Il s’agit d’une chasse aux sangliers qui s’emblent s’être cantonnés dans des parcelles de maïs généralement pas chassées. 

La présence de 5 archers était requise.

Les consignes sont données.

Autonome pour les placements dans les deux traques généralement chassées, ce matin c’était un peu plus compliqué.

Les archers sont séparés et dispatchés dans les lignes.

J’embarque Dany au passage et nous suivons notre responsable du jour. Arrivé au point de stationnement nous écoutons les consignes de celui-ci qui nous donne nos emplacements. Nous serons dos à une haie derrière la route. Face à nous un champ dépourvu de toute végétation.

Autant dire …………

Après une petite explication il nous laisse Dany et moi nous enfoncer dans le petit bois d’une ancienne carrière.

Beaucoup mieux.

Nous rentrons tous les deux dans le bois qui est assez sale. Dany décide de contourner le plan d’eau tandis que je reviendrais un peu sur le champ de maïs. La progression est compliquée avec une végétation serrer. Je trouve une petite coulée que j’essaie de suivre et

arrive sur une zone un peu plus claire avec quelques arbres pouvant m’accueillir.

J’en choisi un qui me permet de gérer quelques coulées. Je suis un peu revenu sur mes pas et me retrouve à une quinzaine de mètres de la route.

Je m’installe à quatre mètres ce qui me donne un champ de vision plus important.

Le début de battue est sonné. On entend la meute mais très loin.

Quatre détonations se font échos ainsi qu’une sonnerie.

La chasse se poursuit.

Des pas resonne dans le sous-bois.

Une chevrette suitée viendra s’arrêter sous mon arbre avant de traverser la route.

Les minutes s’égrènent. Dans le roncier devant moi j’entends grommeler et vois la végétation s’agiter. Quelques minutes s’écoulent encore lorsqu’arrive sur le côté droit deux animaux d’une quarantaine de kilos.

Ils s’immobilisent puis repartent en écoutant. J’aligne le premier qui est maintenant à quinze mètres mais la zone vitale n’est pas suffisamment dégagée. Je bascule sur le second qui est arrêté également. Mais au moment de presser la détente celui-ci reprend sa marche m’interdisant la décoche. Je swing à nouveau sur le premier qui est déjà sous la végétation et donc pas tirable non plus. Ce changement de « cible » me fait perdre l’opportunité sur les deux animaux qui ont tous deux disparus. Je suis dépité, persuadé d’avoir mangé la feuille.

Du coin de l’œil je perçois un mouvement. Un retardataire arrive sur la même coulée. Cette fois ci pas de question à se poser puisqu’il est seul. Il s’immobilise sous mon affût à 7 mètres, le pin’s est déjà derrière son épaule et le pousse a pressé la détente.

A l’impact un couinement résonne dans le bois et une tache amarante apparait sur son flanc. Le sanglier part au gallot dans la direction de ses congénères mais sa course s’arrêtera 20 mètres plus loin avec son dernier souffle.

J’attends quelques secondes avant de prendre ma corne et sonner les quatre coup taillautés. La sonnerie est répercutée et j’entends sur la ligne un affolement au talky.

La fin de battue est sonnée sitôt mon annonce effectuée car le plan de chasse du jour est terminé.

Nico et Tom auraient peut-être eu l’occasion quelques secondes après.

Descendue de mon perchoir pour analyser mon tube, j’y remonte pour démonter le saddle.

Quelques carabiniers curieux s’enfoncent dans le bois pour venir voir le prélèvement. La piste au sang est facile à suivre

Dany avec son nez fin avait déjà humé la présence des Sus Scrofa en allant à son poste et Jeff vu une bête rousse sortir de la traque en arrivant à son poste.

Retour à la cabane pour participer à la découpe.

Une belle matinée avec une trentaine de fusils et les 5 archers

4 cartouches tirées 

1 flèche décochée (atteinte un poumon et cœur)

3 animaux prélevés 

27 08 25 St Sornin

Message de Pierre : Brocard d'été de St Christophe du 26/08/2025

Avant hier soir, je rentre de mon tour de chasse "observation" voir si je voyais des brocards adultes dans les environs. Ils se font discrets. "RAS" . Du coup, je rentre. Sur le retour j'aperçois ce brocard. Je me dis que j'irai voir ça demain (hier quoi) . Le Matin, en route pour là-bas pour me préparer un poste. Gros brouillard. Bon bref, je me prépare un poste dans un arbre pour me placer en saddle.
Le soir, j'arrive 1 bonne heure avant pour me préparer comme il faut.
Je grimpe et je suis tip top moumoute
Il a juste un endroit, s'il passe où ça va être chaud, c'est un endroit à l'opposé de moi dans mon dos et c'est entre de la végétation que je n'ai pas pu coupé. Il y a juste une toute petite fenêtre d'environ 20 cm de diamètre à 15 ou 17 mètres. Bon voilà. Me voilà à attendre et pendant que je me préparai, je tourne la tête à droite et je vois une chevrette que s'était couchée à peu près à 15 mètres de moi sans que je me rendes compte. Je regarde l'heure et je me dis : il reste encore à peu près une demi-heure avant qu'il arrive. Mais bon, quand tout un coup, j'aperçois de l'autre côté de la route dans le maïs, le brocard. Oh p*****, je regarde dans quelle direction il va et forcément, il prend la mauvaise direction. Il va passer dans mon dos là où c'est compliqué. Bon, j'ai encore une dizaine de secondes pour me préparer. Je me retourne, je le vois, il arrive, j'arme, il passe pile poil à la fenêtre, je tire. La flèche est déjà partie. Je le vois courrir avec ma flèche mais quasi entière. Il tombe au bout de 5 m. Se relève, la flèche est tombée et je le vois rentrer dans la buisson. Je descends doucement, je range mon matos en attendant sans faire de bruit tranquillement puis je vais voir ma flèche. Bon, elle est cassée en deux et pas mal de sang partout. Je vais aller ranger ça à ma voiture et revenir après une trentaine de minutes. Je suis ensuite aller voir ce brocard, pas la peine de chercher loin il est bien là. Je le tire du petit trou où il s'est caché. Mise en place de la bague, des jolies feuilles de chêne pour les honneurs, petit moment de recueillement suivi de photos?. Du coup, la flèche a cassé et traversé l'omoplate et puis deux cotes de chaque côté. Voilà pourquoi elle est restée entravée . Double poumon plus crâne cassé + 30 m de fuite.

20250826 pierreSuper content !

Pierre RD