Les Récits des saisons antiérieures à 2013

Merci à l'ACEPAC pour mon premier Brocard.‏... Par Guillaume.B

J'ai l'honneur et l'immense bonheur de vous annoncer que j'ai tué aujourd'hui dimanche 23 décembre 2012 à 10h30 mon premier bocard (et même gros gibier) à l'Arc.
Cela fait trois ans que je chasse au sein de l'ACEPAC, je ne compte plus le nombre de sorties sans observations et surtout la multitude d'occasions où je me suis abstenu (gibier interdit ou à la course ou caché, trop loin ou encore, à l'écoute). Ça faisait donc longtemps que j'espérais faire une flèche parfaite, assortie d'un succès.
Aujourd'hui nous chassions sur le territoire de Trizay. La chasse avait à peine commencé qu'un brocard en velours se dirige vers moi puis passe devant mon tree-stand. Je n'avais alors pas de flèche d'encochée. Les mains tremblantes, je me suis discrètement pressé d'en prendre une et de la fixer sur ma corde. J'ai aussitôt visé l'animal qui s'éloignait d'un bon trois-quarts arrière à une distance de 12 mètres. Visant la cote flottante et le ventre gauche, sur cette étroite fenêtre de tir, j'ai rapidement saisi l'occasion en pressant sur le décocheur.


Ce chevreuil fut immédiatement transpercé par la flèche en sortant sous l'épaule droite. Il fit une course en demi-tour sur un rayon de 20 m puis pénétra dans les fourrés d'où il est venu. Je l'ai deviné trébuchant à 30 m à ma droite.


Après avoir averti mes amis archers et avoir attendu la demi-heure de répis, nous nous sommes rejoins pour retrouver, à une dizaine de mètres près, l'animal couché sur le ventre la tête dans le buisson. Enfin, j'étais soulagé, il faut dire que la flèche n'étais pas parfaite parfaite, mais il faut bien oser et saisir les occasions lorsqu'elles sont féchistiquement possibles. (je vous joins la photo du résultat).

Copie
Je tiens donc à remercier l'ACEPAC pour les moments innoubliables qu'elle procure, les chasses, les repas, les récits et ses moments de convivialités. Je souhaite donc que cela dure le plus longtemps possible et que l'association puisse continuer de se développer.

A une prochaine sortie,....                                                                                                  Guillaume

TOUJOURS PLUS PRES!!! mais pas trop....... Par Franck.P

Insouciante jeunesse...

Dimanche matin (décembre 2012), comme conformément au calendrier de l’assoc, nous sommes sur un petit territoire pour une battue en poussée silencieuse.
Après le café et la répétition des consignes de tir et de sécurités à la cabane de chasse, nous nous dirigeons vers nos postes respectifs.
Arrivée discrète sur ma zone. Je passe sous les barbelés pour rentrer dans une petite bande de bois que déjà, sur l’autre lisière, un animal se dérobe.
Poussé certainement par le collègue qui ce postait en face, il se dirige sur ma droite et va donc passer à un autre poste.

A moins que !!!

Je me dissimule derrière un sapin dans l’espoir de le voir revenir.
Une dizaine de minutes s’écoule sans aucun mouvement alors que le début de traque est sonné.
Elle débute sur la gauche du territoire donc, je me tourne, tout en restant adossé à ce même conifère.
L’intuition me fait tout de même regarder derrière moi de temps en temps.
Lors d’un de ces contrôles du coin de l’œil un mouvement attire mon attention.

Trop tard…. c’est déjà trop près pour entamer une rotation.

« En Gomphide rutilant te transformer tu dois » petit scarabée…….

Toujours du coin « du même » œil je le vois sur ma droite. Il est là à un mètre et me dépasse avant de s’arrêter pour revenir voir ce gros champignon bizarre qui n’était pas là.
Tout de même un peu circonspect et hésitant il s’éloigne et fait une petite pose à trois mètres avant d’observer cette masse d’un peu plus loin.
Le temps pour moi d’armer le Z7 et de décaler un peu sur la droite pour sortir des quelques branches de sapin pouvant gêner un tir.
12 mètres, de face il me regarde encore. Le pin’s est resté sur son poitrail pendant deux secondes. Les conditions de tir n’étaient pas bonnes…
De plus, pendant ces longues secondes de tête à tête, il s’est passé quelques choses entre nous.
Moment inoubliable qui fait que la chasse même sans prélèvement est vraiment magique.

un petit lien pour voir cà en image.


A+...............Scarabée.............

Mon mouflon héraultais.... Par Olivier.R

Nous sommes première semaine d’octobre 2012, je pars pour un séjour de quatre jours de chasse au Mouflon accompagné d’Eric, avec qui je chasse à l'arc depuis quelques saisons et sa sœur.
J’ai bien préparé ce séjour, mon DXT est bien réglé et je me suis entraîné régulièrement pour l’occasion (merci Scarabée). J’ ai eu de précieux conseils et explications d’ une pointure de la chasse à l’ arc, celui qui a vu voler mes premières flèches et qui m’a offert mes premiers ragondins, m’a décrit le biotope que je vais découvrir...Merci à lui également.


Premier jour de chasse :
Ce matin notre guide passe nous chercher et nous dépose sur la zone de chasse, nous partirons pour la journée le rdv sera fixé en fin d’après-midi pour avoir le temps de chasser un autre territoire. Après avoir posté Eric notre guide me montre brièvement le territoire et ses limites : la crête, de toute façon inaccessible pour moi !!!... Je découvre un relief accidenté avec une végétation dense par endroit, un tapis de feuilles sèches sur le sol ainsi que les premières châtaignes qui seront un met de choix pour le gibier convoité. Le temps est magnifique mais ne va pas faciliter la marche silencieuse, je progresse maintenant seul le long d’un chemin avec pour but de me frayer un passage dans la végétation et d’atteindre la limite châtaigniers/genets, d’après le guide les animaux ont des chances de s’y trouver.
J’alterne la marche lente et les pauses quand quelque chose attire mon attention, un animal mon rythme cardiaque s’accélère, c’est UN CHEVREUIL…
IL ne fait pas partie des consignes de tir donc je le laisse s’éloigner tranquillement, c’est par ici que je vais débuter mon ascension. Tous mes sens en éveil je progresse lentement, je découvre les premières terrasses et les séchoirs vestiges du temps où les hommes exploitaient cette terre, j’enchaîne les affûts dans des endroits plus beaux les uns que les autres et lors d’un déplacement, fracas de branches à trois mètres de moi puis démarrage en trombes, puis plus rien…
Je viens vraisemblablement de monter sur un mouflon sans jamais l’avoir vu, ni avant, ni pendant, ni après sa fuite…Belle émotion quand même !
Je suis maintenant à la limite genets/châtaigniers pour un nouvel affût, je repère un rocher dans les genets qui m’a l’air très sympas pour jumeler et casser la croûte, c’est décidé j’y vais. La progression est plus compliquée qu’il n’y paraît dans cette végétation mi- haute et je ne vois pas bien comment je pourrais y voir quoi que ce soit…

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Ma séance jumelage me fera découvrir un joli groupe de mouflons mais sur l’autre versant de la montagne…ça tombe bien c’est la zone que nous chasserons ce soir !...
Si les animaux sont comme moi je suis ici bien trop exposé au vent et il fait limite froid, il faut que je rejoigne le côté au soleil mais abrité. Nouvelle marche et séance affût mais là il fait carrément chaud, si j’étais un mouflon je chercherai la fraicheur et un endroit plus tempéré : les châtaigniers par exemple…
J’amorce ma « descente aux enfers » dans un fracas de bois, de craquements de feuilles et d’éboulis de pierres, ce ne sont pas mes pauses qui vont faire oublier ma présence aux animaux, si j’avais réussis à être discret jusqu’à maintenant ça n’est plus le cas et les déplacements silencieux dans cette configuration sont tout simplement impossibles…
C’est dépité et en sueur que j’arrive enfin sur le chemin, je reprends mes esprits me désaltère et fait une petite pause, je contrôle le vent : la seule option que j’ai maintenant est de suivre le chemin.
Je me remets en route et « pense mouflon » quand j’aperçois un animal le long du chemin, mon approche sera rapide étant donné que je me trouvais déjà à une cinquantaine de mètres de l’animal. Sans hésitation je vais au contact d’un pas rapide et sûr à la fois profitant du chemin dégagé c’est un agneau mais il n’est pas seul sa mère est un peu plus haut…
L’animal est tranquillement à viander dans un espace dégagé ressemblant à un parking le long du chemin, j’analyse rapidement la situation c’est ma chance, je suis maintenant à genou à 10/15 mètres d’un agneau de cul, sa mère se trouve à la même distance de lui mais ne peut pas me voir grâce au talus qui nous sépare, je suis serein c’est mon premier jour, ma première occasion et si j’échoue maintenant je gracierais un agneau car logiquement c’est lui que j’ai décidé de tirer.
Mon cœur s’emballe le temps s’arrête je suis seul avec « mon agneau » qui me montre tous ses profils sauf celui qui m’intéresse, c’est un petit mâle, une saute de vent et tout peut se finir d’une seconde à l’autre… mais il me présente son profil plein travers, je monte l’arc prends la visée et libère la corde.
Le vol de l’encoche lumineuse me fait d’abord penser que je viens de lui toucher le haut du dos la flèche fille déjà loin derrière mais le bruit sourd est bien celui d’une atteinte d’abdomen, l’agneau fait une ruade et je vois maintenant très nettement l’hémorragie et le sang projeté lors de la course de l’animal. L’atteinte est sous colonne au niveau des reins, l’agneau traverse le chemin et se jette en contre bas de l’autre côté, l’émotion m’a fait serrer ma poignée et j’ai « torqué » ….je le savais pourtant…
Je rencoche immédiatement une flèche pour faire le doublé car la mouflonne commence à se manifester…
La pression retombe et je doute, je décide de me montrer pour aller contrôler mon tir, la femelle a disparue et c’est peut être mieux comme ça, les indices sont abondants poils/sang, la piste est facile à suivre mais je décide d’arrêter là vu l’atteinte, je remarque un tronc portant une grosse tâche de sang qui me rassure. Il est 15h je préviens notre guide, 30 minutes pour rejoindre le point de rendez-vous, autant pour y retourner ce qui me laisse minimum 1h avant la recherche, raisonnable vu l’atteinte.
Juste le temps d’arriver, petit message à Eric puisque le réseau le permet et me voici repartis accompagner du guide vers le lieu du tir, on revit ensemble la scène, relève les indices, retrace la fuite, je me penche dans le vide pour retrouver le tronc marqué de sang, et puis je le vois, il est là reposant dans le lit d’un ruisseau asséché …
Il est 16h30, l’agneau aura fait une trentaine de mètre avant de se jeter dans le vide et est certainement mort peu de temps après. Ma Slick Trick lui aura tranché l’artère sous colonne provoquant l’hémorragie massive. Il sera vidé sur place avec mon « Vally » pour qui c'est la première sortie, l’artisan m’avait prévenu qu’il me porterait chance ! … 17h/17h30 retour au rendez-vous et congratulations nous partons pour le territoire où j’ai vu le groupe de mouflons le midi, mais je ne suis plus en mode prédateur et c’est l’esprit ailleurs que j’irai chasser.
Je pourrais observer longuement un groupe de mouflons constitué de 2 femelles cornues et de 3 mâles dont 1 magnifique.
C’est ainsi, que s’achèvera cette première journée de chasse au mouflon dans l’Hérault.

Photo originale

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Photo zoomée du groupe

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