Les Récits de la saison 2013/2014

Dimanche 23 Février c'est ma dernière sortie de la saison... Par Olivier.R

Nous sommes Dimanche 23 Février, c'est ma dernière sortie de la saison, je ne suis pas du genre superstitieux mais j'aime interpréter les signes du destin quand ils sont positifs et quand ça m'arrange !

   La saison dernière(2012/2013), mon ultime sortie c'est soldée par un prélèvement, un super souvenir le premier chevreuil à l'arc lors d'une battue mixte aux Magnils chez Kévin.
  Pour en revenir à dimanche, ma chienne était forfait pour cette traque j'étais donc au post ! La poussée du matin ne donnera rien de bon mais elle n'entamera pas mon moral, je étais même le dernier à quitter mon post ...
   Le repas pris en commun sera l'occasion de reprendre des forces et pour nous rappeler que la journée n'était pas terminée, Jacques nous fera une nouvelle fois l'honneur de nous ouvrir les portes de "sa réserve" (si chère à Éric ...) et mettra en jeux un de ses derniers bracelets de chevreuils.
   Je suis resté (également) sur un échec avec ce renard blessé lors de la sortie commune avec l'ADCA44, mais comme pour conjurer le sort chacun va se poster en silence et semble me laisser à mon poste de prédilection ...
  La traque débute Donzelle et Canaille sont lâchées dans l'épais fourré, pas de coup de voie mais les deux chiennes s'affairent et tournent dans le roncier, Jacques les encourage.
  Je devine alors une silhouette furtive, les 65# de mon fidèle compagnon sont armés par reflex, un goupil se dérobe et vient face à moi. La visée est rapide presque instinctive, vu son allure. Il ne s'arrêtera pas et je ne compte pas le laisser s'approcher d'avantage, je libère la flèche. Il accuse le coup et fait volte face me laissant entrevoir une tâche rouge vif sur son cuisseau correspondant à la sortie de ma flèche, je suis de suite rassuré sur la létalité de mon tir et je sais que ses souffrances seront brèves.
  Le rusé rassemble ses dernières forces pour retourner dans sa remise mais c'est sans compter sur la brave Canaille, qui vient de remonter la voie et qui l'intercepte bien décidée à en découdre.
  Ultime combat et dernier soubresaut, la vie le quitte. Jacques sonnera la mort et du coup tous les postés se retrouveront autour de notre animal qui se sera vaillamment défendu.
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  J'ai maintenant une pensée pour Daniel qui s'est pris d'affection pour ces animaux, j'ai le plus grand respect pour ce gibier que j'affectionne particulièrement et avec l'aide des meilleurs, je m'engage donc à lui donner une "seconde vie" et un sens à sa mort.

PREMIERE SAISON A L’ARC ET PREMIER CHEVREUIL... Par Nicolas.M

Dimanche 2 février, il fait beau. Olivier R. me rejoint et nous partons pour une nouvelle journée de chasse à Trizay. Une fois arrivés, petit café et discussion vont de bon train. Le tirage au sort des postes s’effectue et ce sera le tree stand 3 pour moi.

A peine le temps de me préparer (peut-être un peu lent ce matin) je file vers mon poste, mais je m’aperçois qu’il me manque un outil indispensable (m…. mon décocheur). Demi-tour. Après tout ce périple, j’arrive enfin au poste, mais la traque est déjà lancée. Tant pis ! Retard pour retard ! Je prends le  temps de me préparer. Enfin prêt ! Les traqueur passent à proximité de moi, me demandent si j’ai vu quelque chose (vous connaissez la réponse) et repartent.

Plusieurs minutes passent, quand soudain, j’aperçois le capreolus tant convoité très proche de moi. Surpris de ne pas l’avoir entendu et vu plus tôt, c’est un peu la panique là-haut. En plus, j’ai du faire un peu de bruit ; car d’un seul bond, il fait demi-tour et quelques mètres (bord…. de m….). Il s’arrête et finalement revient sur sa décision (ouf !!! deuxième chance, je ne dois pas la louper cette fois-ci).

J’essaie tant bien que mal de me calmer malgré l’émotion (il faut être plus malin que lui cette fois-ci). J’hésite beaucoup, mais ma chance semble passée car il s’éloigne. Je le suis dans mon viseur en me disant que le moment va arriver. Soudain, il s’arrête à 25m environ pour écouter. C’est maintenant ou jamais ! Je décoche. Touché ! Que faire ? Sonner puis aller voir ou aller voir puis sonner. La deuxième idée semble plus judicieuse. Je descends pour retrouver ma flèche qui, pleine de sang, a réconforté mon tir. Je sonne.

Patrick installé non loin de moi, au tree stand 5 me rejoint et m’annonce qu’il a vu l’animal se coucher près de nous. J’appelle Kévin (traqueur pour l’occasion) et lui demande de venir nous prêter main forte. Tout en discutant avec Patrick, je me rends compte qu’il avait vu toute la scène et j’étais fier d’avoir pu partager ce moment avec lui.

Kévin arrive enfin accompagné de Jacques et je leur explique comment ça c’est passé. On décide de retrouver le chevreuil tout en évitant de souiller la piste. Patrick le retrouve couché près d’un arbre, je m’avance et le reconnaît : un magnifique brocard de 6 pointes en velours. Je lui mets son bracelet. Jacques me rappelle alors que la chasse n’est pas terminée, et je remonte à mon poste. Quelques instants plus tard, un autre brocard arrive sur ma gauche, stationne sous mon tree stand et repart en direction de Patrick. Je lui laisse sa chance, mais en vain.  L’animal dévie sa route dans le calme et disparaît dans le bois.

Quelques secondes après, la fin de traque est sonnée. Pas encore remis de mes émotions, je rentre au QG avec Patrick et Tony. Tout le monde me félicite.

Sany0026Je raconte ce que j’ai vécu. Flécher à 25m, touché au poumon et fuite de 40m. Quelques photos.

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Apéro, déjeuner et venaison. Bref un beau moment de partage.

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Merci à l’asso. et tous les acteurs de cette journée pour ce moment inoubliable et convivial. Dimanche prochain je reviendrai. Mais cette fois-ci, je traquerai pour que d’autres puissent avoir l’occasion de flécher ce très bel animal qui est le chevreuil.

 

Mon premier sanglier à l'Arc, c'était à Champ Saint Père....... Par Olivier.R

Ce matin je retrouve quelques membres de notre sympathique asso pour une chasse au sanglier, je savoure particulièrement cette sortie car aujourd’hui je me poste à un endroit qui m'a déjà procuré de belles émotions. Ma saison de chasse se résume presque uniquement aux sorties ACEPAC, à peu près une dizaine dans mon cas dont la moitié en tant que traqueur (sans arc) pour faire travailler mon compagnon à quatre pattes.

 
  Je suis donc gonflé à bloc et prêt à saisir la moindre occasion d' autant plus que le territoire est très prometteur, la stratégie est mise en place et les consignes sont données, nous tirerons uniquement le sanglier et pas les grosses laies.
 
  La traque commence, rapidement les terriers donnent de la voix et des animaux sont levés, quatre coups de pibole : SANGLIER(ssssssssssssssss) ...........   je scrute le moindre mouvement, j'écoute le moindre bruit, mon pouls s'accélère ...
 
  Un sanglier arrive sur ma droite, je l'évalue rapidement à 50kg tirable donc, l'arc est déjà armé je connais la coulée et je sais qu'il passera là, seulement il arrive assez vite, les chiens sont pourtant loin .... Je décide de prendre ma chance les occasions sont trop rares dans mon cas, je décoche ... 
 
  J'entends un bruit sourd et je visualise mon encoche assez haute sur la ligne du dos, l'animal file comme ci rien ne c'était passé. PUT... je regrette déjà mon tir, j'informe Nathael de la situation par tel et contrôle en même temps ma flèche. Je la retrouve parallèle à la coulée et fichée en terre, pas d'indice ... ni poils ni sang, je n'ai donc pas blessé c'est l'essentiel.
 
  Je pense que ma flèche a été déviée par un baliveau ou une branche, car la zone est assez sale et elle aura tapé l'animal parallèlement, ou pas du tout !
 
  Je me reprends car les traqueurs viennent dans ma direction et les chiens donnent à nouveau de la voix, un autre animal est lancé Nathael appuie ses chiens, une bête rousse arrive sur ma droite comme le premier mais son allure me rassure et me met en confiance ...  
 
  St Hubert est avec moi et il m'offre ici une seconde chance, je suis très calme j'ai cette sensation que tout va bien se passer (pour moi...) et que mon tir va être bon je décoche sur l'animal au pas, la flèche entre un peu en arrière au niveau des dernières côtes, il est mort mais il ne le sait pas encore et moi non plus d'ailleurs !
 
  Il continue son chemin quand Bruno venu en renfort se manifeste et effraie l'animal au passage, j'interviens rapidement et lui explique qu'il ne faut pas pousser cet animal, il me rassure et me confirme qu'il a bien vu le pelage de l'animal ensanglanté. Les chiens sont maîtrisés (même Fileuse le ptit diable) et nous cherchons ensemble les indices bien aidé par Bruno idéalement placé, il a bien repéré la fuite de l'animal après une rapide concertation nous décidons de suivre cette piste.
 
  Elle nous conduira finalement à notre sanglier et les quatre coups de pibole suivit du rigodon retentiront et mettront fin au suspens. La fin de matinée sera plus calme, heureusement dans un sens car j'aurais peut être été à cours de flèches !
 
Eric
 
  Merci à l'asso pour ces bons moments, à Nat pour son accueil sur ce superbe territoire et à tous les acteurs de cette journée qui restera mémorable pour moi car c'est mon premier sanglier à l'arc.
 
 
   Les organes atteints sur ce tir sont : le foie, l'estomac et un poumon
 
   L'angle de tir est très légèrement 3/4 arrière, presque plein travers, la mort aura été assez rapide malgré cette belle fuite.
 
 
  Comme le précise Franck la prochaine sortie sera historique car nous accueillons nos amis ligériens qui eux se déplacent à dix ... Je compte donc sur vous et sur votre mobilisation pour être au moins aussi nombreux, le territoire de Trizay ainsi bouclé a de bonnes chances de fournir des occasions de tir ...

Expérience vécue aux Magnils-Reigniers.... Par Franck.

Salut ASCACIENS.

Suite du récit de Guillaume vécu d’un autre poste.

Comme déjà dit, j’avais fait un petit passage sur le territoire pour préparer les postes, deux TS pour un ASCAC  et moi-même bien sûr, et préparer trois autres postes dont un pour l’auto-grimpant d’Olivier.

Je passe sur le RDV et les consignes…..

Il est temps d’aller placer les gars pour ce début de traque. Dès le départ je verrais une chevrette trop furtivement pour pouvoir lever l’arc. L’arc qui sera verrouillé à la main durant toute la durée de la traque tant les chiens nous auront donné de la voie. La chasse fera des allers-retours autour de notre ligne. Quatre détonations résonnent  au fond du bois suivi des trois coups de trompe taïauté. Un animal a été prélevé.

Les chiens partent sur une autre menée et donnent toujours de la voix quand, quelques minutes plus tard c’est un taillotage et les trois coups qui se font entendre. C’est sûr c’est un archer qui a frappé mais l’animal n’est pas tombé à vue car annoncé blessé. Il  ne faudra pas longtemps pour que la meute coiffe l’animal et soit cette fois sonné animal mort.

M…e c’est déjà fini et je n’ai pas vu grand-chose.

 Le vibreur du mobile me sort de mon dépit, c’est Kévin qui me confirme ce que je savais déjà, mais m’annonce que l’on continue pour essayer de prélever un autre capréolus. Me voilà soulagé.

La chasse reprend et les chiens chantent à nouveau à l’autre lisière, mais un piqueux sonne la vue non loin de moi. Juste le temps d’appuyer sur l’allumage de la vidéo que la chevrette arrive au petit trop sur sa coulée.

L’arc est déjà armé swinguant la zone vitale,  l’œil rivé sur le pin’s. Le sous-bois ne permettra pas un tir aussi aléatoire et je n’ai pas de bague pour un baliveau. C’est alors que Saint-Hubert décide de me donner un coup de pouce en faisant arrêter la chevrette dans une toute petite fenêtre de tir. Deux secondes plus tard, avec un claquement entendu par deux autres archers,  l’encoche lumineuse brille déjà, figée à l’emplacement de l’animal. Encore dans l’action, je saisis ma pibole et  sonne l’animal blessé. La chevrette sera à terre sans vie avant que les chiens ne viennent la coiffer 50 mètres après l’anschuss. Elle est sonnée morte par le piqueux qui trompera également la fin de battue.

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Il est temps de démonter les TS qui une fois de plus auront permis de voir et de prélever un animal, avant de tous se retrouver à la cabane de chasse afin de travailler la venaison et bien sûr pour un apéro et une petite collation encore offerte par la société.

J’avais néanmoins dans la voiture de quoi célébrer cet évènement.

Tous les archers auront pu voir du chevreuil en ce beau samedi d’octobre.                                               A+………. Scarabée………….

Expérience vécue aux Magnils-Reigniers.... Par Guillaume.B

Tout d’abord, je remercie Franck de nous faire ces comptes-rendus de chasse et je me permets de développer (vu que j’y ai participé) en vous faisant le récit de ce que j’ai vécu :

 Comme je l’ai dit à Kévin qui nous invitait à chasser le chevreuil en battue mixte sur sa société de chasse communale, parmi les différentes sorties proposées à l’ACEPAC, il y en avait une que je ne voulais pas louper, celle des Magnils-Reigners. En effet, de la sortie de l’année dernière, j’ai gardé un souvenir d’un territoire diversifié, d’une action de chasse captivante et, pour une autre moitié, un accueil très amical. Le moins que je puisse dire, c’est que ce samedi est resté fidèle à cette image.

 Nous chassions côté marais, dans des fourrées marécageux, mélange de plantations de saules, de peupliers, de frênes alignées sur des fossés et noyées par une végétation épaisse d’épine, de cornouiller, de roncier et de divers rejets. Ce milieu s’apparente donc à un mikado de végétation, à l’interface de la plaine et du marais.

 A l’issue des consignes de Kévin, Franck à placé 5 d’entre nous d’un bout et, Kévin et moi de l’autre bout. Kévin m’explique la position à prendre. Je prends alors place dans ce couvert arboré et arbustif dans lequel j’identifie des espaces resserrés de rejets et de ronces et d’autres plus ouverts. Cela me laisse entrevoir une suite stratégique qui se définit comme une embuscade.

Je trouve tout d’abord l’emplacement sur lequel je vais pouvoir m’installer : la pointe d’un massif de roncier. Cette position me permet d’avoir un point de vue sur 3 hypothétiques couloirs de fuite. J’ai dans un premier temps découpé au sécateur ma silhouette dans ce roncier en prenant soin de laisser quelques rejets. Ensuite, j’ai ouvert les fenêtres de fléchage sur les 3 axes à contrôler. Kévin est venu vérifier si l’endroit me convenait. Mon schéma étant établi, je lui répondis que ça me semblait parfait.

 La chasse fut aussitôt lancée. Tout de suite, j’ai alors eu le plaisir d’entendre de grandes voies animées l’enceinte de verdure. Compte tenue du mouvement de ces voies et de la rapidité à laquelle elles étaient apparues, je compris que les chevreuils étaient bien là et que ça devait tourner au cache-cache.

 Quelques minutes plus tard, j’entends les chiens se rapprocher. Mon attention est alors au maximum. J’essaye de deviner des formes dans cette épaisse végétation lorsque je vis sur ma droite, à près de 20 m, un chevreuil de petite taille remonter accroupi sur les chiens qui se rapprochaient, puis se blottir dans un fourrés. Le comportement de ce t animal me faisait douter : s’agissait-il de l’animal de chasse ou d’un invité surprise ? Le resserrement de ces épines rendait de toute façon impossible les opportunités de fléchage.

 Les chiens tournant devant moi à une soixantaine de mètres, une chevrette descendit rapidement sur ma gauche à près de 13 m. J’ai eu alors l’occasion d’armer l’arc mais la vitesse excessive rendait impossible le fléchage. Je m’aperçois alors que bander l’arc à froid était douloureux pour une épaule, ce qui n ‘est pas habituel, mais qu’importe…

Les chiens ne suivant pas la voie de cette chevrette qui devait être chassée, je compris qu’elle les avait mis en défauts. Les chiens se dispersent et baissent d’un ton en cherchant la voie. Certains chiens se rapprochent alors et tombent sur le jeune chevreuil à ma droite. L’animal est lancé et les chiens suivent cette nouvelle voie. J’apprends par la suite que ce jeune brocard manque de renverser Kévin qui n’a pas eu le choix que de le laisser passer. Cet animal sort de l’enceinte, le rendant atteignable par les chasseurs aux fusils. Après plusieurs tirs, l’animal chute.

 Les chiens sont relancés. Après plusieurs voies manquées et retrouvées, une chasse se rapproche dans mon dos, j’entends Kévin s’installer à ma droite à 40 m.

Quelques minutes plus tard, une chevrette surgit pour passer au pas à ma gauche à 13 m. Je la mis aussitôt en joue, visant cœur-poumon. Je lâche la flèche en appuyant sur mon décocheur lorsque ma main d’arc se mit à pivoter. La flèche atteint l’aine et ressort par le fessier en partant à l’équerre. Mince, mauvaise flèche ! J’ai du me crisper. Heureusement au départ de l’animal, je vis des jets de sang arroser la végétation. Je compris alors que j’avais touché une artère ce qui me laissait espérer une fin proche. Je sonnai rapidement le chevreuil blessé. Kévin arrive très rapidement, je lui explique aussitôt et me demande de ramasser ma flèche ce que je fis. Je m’aperçois que ma flèche était pleine de sang lorsque les chiens arrivent à ma hauteur. Les chiens n’ont même pas pris le temps de s’arrêter, ils poursuivent la voie de l’animal blessé, accompagnés des piqueux qui pressaient le pas compte tenue des circonstances.

Les chiens ont rapidement coiffés cette chevrette qui s’était remisée dans un fourré à près de 50 m. Les piqueux ont alors achevé l’animal.

Dans la minute qui suivit, je suis venu à leurs rencontres avec le président de la société qui nous avait rejoint. Je vis alors une chevrette au sol entourée des chiens et protégée par le maître d’équipage.

Ouf ! soulagé, Merci les chiens !

 

Les chiens se sont remis en chasse menés par les piqueux. Kévin et moi avons sorti l’animal de ces fourrés et Kévin a pu reprendre la chasse.

Nicolas est venu à ma rencontre pour me félicité ce qui fut l’occasion de faire un peu plus connaissance lorsque nous entendîmes la mort d’un autre chevreuil sans pour autant entendre de nouveaux coups de feu. Il s’agit donc d’un autre archer ? ! Quelle surprise ! Un deuxième prélèvement par les archers, c’est la première fois dans une battue mixte.

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 Le fin de battue fut alors sonnée et nous nous rejoignîmes à la cabane de chasse pour partager des moments conviviaux, des discussions, d’échanges, de photos et le repas.

 Je remercie la société de chasse des Magnils Reigners et Kévin pour nous avoir ouvert leurs portes. Cette société nous fait découvrir un territoire atypique, partager des actions de chasse inoubliables et partager des moments conviviaux avec des chasseurs accueillants, curieux et généreux.

 Je pense que faire le récit de cette chasse était un bon moyen de marquer le coup. Et oui, autant le dire, quand ça se passe très bien.

Au plaisir de partager une sortie, .............................................................................................................................................................Guillaume

Un lundi dans la montagne .... Par Franck.P

Fin octobre, mes baguages sont prêts pour rejoindre les PO une dizaine de jours pour des raisons professionnelles. Je profite souvent de ces déplacements pour revoir et partager quelques volées avec mes camarades de l’ASCAC.

La caisse à arc, un sac à dos, une valise et l’ordi seront du voyage. Dix heures de train plus tard avec plusieurs changements et me voilà en pays catalan.
J’ai participé avec Jean à une battue dans la magnifique forêt de Boucheville le premier week-end (merci Jean-Marc). Les seuls sus crofa vus ont été ceux tirés par les carabiniers, que j’ai tracté dans les bois.
Je ne pouvais repartir sans remonter dans les montagnes que j’ai si souvent arpentées à la recherche du Rupicapra Pyrénaica.
Lundi 11 novembre, le vent souffle depuis plusieurs jours à 100 km/heure et Jean rentre d’une semaine harassante. Nous décidons tout de même de faire une tentative mais ce ne sera surement qu’une oxygénation. Nous quittons la plaine à 7H45 pour une bonne heure de voiture. Le pic du Canigou s’est revêtu d’un léger drap blanc. Il fait bien frais. Nous basculons enfin derrière le col de Mantet, où ce panorama si souvent jumelé me saute aux yeux avec ses couleurs et ses courbes d’une si grande beauté.
Nous retrouvons le père de Jean qui nous contera ses dernières chasses et nous donnera quelques infos pour cette sortie, avant de quitter le village à 9H30 avec toujours autant de vent et un petit 2 degrés. Belle journée pour une balade.
Après une heure « d’ascension » Jean se fige devant moi……je patronne à la perfection. Les isards sont là plus haut couchés à 400 mètres sur les roches chauffées par le soleil et ils ne nous ont pas repérés. Nous en profitons pour faire une petite pose et analyser la situation. Jean me laisse le choix de l’option. Il continuera donc sur ce flanc à la recherche du sus-crofa, tandis que j’essaierai de m’approcher de ces animaux repérés. Une heure de marche silencieuse, à jumeler, à franchir les jeunés et les éboulis et je les vois, là, dessous mais encore à plus de 100 mètres. Deux passent la ligne de crête et disparaissent. L’itinéraire était le bon mais me reste le plus dur à faire et il me faudra une heure de plus pour arriver à 30 mètres dans un biotope difficile. Je pose ma sacoche pour les derniers pas. Peut-être un mouvement de trop, car il (c’est un éterlou) est sur l’œil et siffle dans ma direction. Quelques minutes s’écoulent dans une immobilité parfaite (avantage tous de même pour le quadrupède) avant qu’il ne décide de reprendre ses activités en montant sur ma droite. Je profite de son passage dans les jeunés pour me décaler afin de casser encore la distance qui nous sépare, mais là encore une petite faute le fera redescendre et reprendre une position de statue pour confirmer son inquiétude. Rien, je suis un arbre et il finira par se coucher un peu plus loin, ne facilitant pas le reste de mon approche. Son mutisme ne me permet plus de le voir dans les sapins mais j’avance centimètre par centimètre jusqu’au craquement d’une brindille lâchement dissimulée sous la mousse. Il se relève, car malgré ce vent, bien sûr, il a entendu. Jeune, c’est un jeune animal et sa curiosité est plus grande. Il s’approche par le travers, s’arrête, siffle. Je suis debout derrière un petit sapin, je suis « LE » sapin. Il ne sait toujours pas ce qui l’intrigue, alors il avance encore et encore. Profitant du masque des branches, l’arc vient de s’armer, le pin’s sur les aiguilles dans l’attente du passage de l’animal dans une fenêtre de tir. Ca y est, je le vois, fier sur ces rochers, mais la flèche a déjà quitté l’arc, traversé son coffre avec un craquement sourd et s’est « plantée » trois mètres derrière dans un menhir. Dans le même temps, de pierre en pierre il disparait dans les bois. M…e, quinze mètres, ma DRO, je suis peut-être un peu trop haut. Le doute……Ma mémoire revoit le vol du projectile me confirmant l’impact qui est bon mais effectivement un peu haut. L’angle du tir devrait néanmoins faire que la sortie soit plus basse. J’appelle Jean qui doit me rejoindre pour entamer la recherche. Il est 13H25 je profite donc de ces quelques minutes d’attente pour casser une petite croute frugale composée d’un bout de saucisson et de gruyère. Il faut savoir voyager « light ». Trente minutes plus tard, un hululement résonne dans le pierrier, c’est Jean qui arrive. Je lui fais voir la flèche que j’ai récupérée à l’anschuss et qui est bien rouge. Explication d’usage pendant que lui aussi se restaure. Quelques gouttes de sang sur les roches à quatre mètres de l’anschuss puis de moins en moins. Trente mètres sont déjà franchis et le doute me reprend, est-il possible que je sois passé entre la colonne et les poumons….
Jean suit les traces de pas sur une coulée qui part à gauche tandis que je pars à droite. Plusieurs mètres déjà qu’il n’y a plus de sang, donc je me retourne pour revenir au dernier balisage quand mon chien de sang (Jean) m’annonce qu’il est là, couché dans les buis.
Les congratulations sont de mise pour ce second isard dans ces montagnes Catalane.
Mais le plus dur reste à venir. Il faut redescendre au village et je sais déjà que Jean ne portera pas l’animal, tradition oblige.
A peine quelques centaines de mètres parcourus que les vautours, on ne sait comment, tournent au-dessus des abats.
La descente se fera sans problème majeur, même pas un petit mal de dos comme pour le précédent.
Ce sera un lundi qui restera longtemps gravé dans ma mémoire.

Je remercie encore Jean pour cette magnifique journée.

Un petit résumé en image


A+......Scarabée........

Sortie régulation du myocastor le 14 septembre 2014

Bonjour à tous.

Pour la première sortie régulation ragondin de la saison sur le territoire de Moreilles, nous étions 5 archers et un observateur en la personne de Roland qui par curiosité avait accompagné son fils Fréd.

 16H00 sonnait et tous les protagonistes étaient présents sur le point de rendez-vous sous un soleil radieux et un souffle d’air parallèle aux deux principaux fossés.

Après un petit briefing pour répartir les archers sur la zone et rappeler les consignes de sécurité nous nous sommes déplacés sur un autre parking au centre du dispositif.

Quelques minutes plus tard les arcs étaient prêts à faire pleuvoir des myriades de flèches sur les envahisseurs.

Quant à moi, je me déplaçais à nouveau pour stationner dans le champ au plus proche du court d’eau afin de débarquer « la banane ».

Chacun de son côté, nous avons arpenté le marais pour traquer l’animal jusqu’à la nuit tombée.

Une fois l’embarcation chargée dans le 4X4 et de retour au parking, c’est l’heure du bilan de cette sortie. Ce seront 10 ragondins qui auront succombé à nos flèches.

Tous les participants ont vu des rongeurs avec plus ou moins de réussite sur les tirs.

C’est autour d’une petite collation bien méritée que nous avons partagé nos commentaires du jour avant de nous séparer.

Merci à tous ceux qui ont pu faire le déplacement pour cette première soirée.

A+….Franck

Petit brocard charentais........ Par Franck.P

Comme tout les mois j'essais de prendre trois jours pour me déplacer sur le territoire qui m'est généreusement alloué.
Vendredi soir (19/07) je décide d'installer mon TS dans un arbre sur un chemin séparant deux prés assez fréquentés.
Un petit prince sortira effectivement mais se couchera à 120 mètres de mon poste. Le butollo n'y changera rien. 45 minutes à voir la pointe de ses bois et l'agitation des ses oreilles.
la nuit commence à poindre avant qu'il ne décide à mouvoir dans la jachère derrière la haie qui lui servait de pare-soleil il y a quelques minutes encore.
je profite de ce moment pour commencer discrètement mon démontage mais l'animal toujours à une centaine de mètres aboie dans ma direction. Je m'immobilise dans mon harnais quand derrière moi la réponse me fait sursauter. Certainement le maitre des lieux qui tout en viandant sereinement se trouve à peine à 25 mètres de moi.
Malgré un regard furtif se capréolus me semblera fort bien coiffé.
l'obscurité est maintenant totalement tombée et je termine le rangement de tout mon matériel après avoir laissé passer tout ce joli monde.
De mon tree stand, j'ai eu le temps de voir l'emplacement où je m'installerai demain pour avoir peut-être à bonne portée le petit brocard qui m'a fait patienter si longtemps ce jour.
Le plus beau fera certainement l'objet d'une autre traque après le rut qui n'a visiblement pas encore débuté.
Samedi 18H30 je suis au pied de mon nouvel affût.
Mais plus que des mots je vous laisse vivre cette soirée avec une petite vidéo.


(un peu d'indulgence pour le montage car je n'ai pas encore les reflexes pour travailler correctement avec les deux caméras.)

A+.........Scarabée...........