Les Récits 2017/2018

La saison 2017/2018 est maintenant terminée et de la plus belle des façons pour moi.

Pour ma part cette saison de chasse 2017/2018 avait été jusque-là un enchainement de loupés. J’ai pu à chaque battue me régaler du passage en nombre du gibier. Celui-ci restant toujours à hors de portée de tir ou se dérobant dans le « sale et touffu ». Néanmoins c’est plein d’interrogations que j’arrivais en fin de saison. Saint Hubert ne semblait pas être à mes cotés et il ne restait que deux battues avant la fermeture.

Cette fin de saison correspondant également à l’arrivée de mon nouveau tree stand, ces deux sorties seraient également l’occasion de tester ce nouveau jouet.

Ainsi c’est avec beaucoup d’espoir que j’ai attaqué mon avant dernier weekend de chasse. Le rendez-vous est donné à Saintes Gemmes pour chasser le bois derrière le lycée agricole. Après un raté monumental au début de la saison j’espère bien pouvoir retrouver cette chevrette qui s’était bien joué de ma flèche. En vain ! Beaucoup de gibier aperçu mais toujours à bonne distance, interdisant tout tir. Nous décidons alors d’aller chasser le bois de Trizay pour le reste de la matinée.

Les postes sont attribués, je serai placé dans une zone de ronces desquelles émergent de hauts pins. Parfait pour y installer mon tree stand. Je connais mal ces bois, je n’y ai chassé qu’une fois et à l’opposé de mon poste du jour. Je me dépêche d’arriver sur zone afin de pouvoir m’installer avant le début de battue. Après quelques soucis de décocheur (oublié dans la voiture, c’est ça de trop se presser), me voila enfin installé et aux aguets, tous les sens en éveil. Surplombant deux énormes coulées. La battue est en cours. La chasse peut commencer.  Je télémètre les alentours pour placer des repères de tir.

Soudain, des craquements retentissent dans le roncier derrière moi, très vite, j’aperçois deux brocards. Les deux animaux passent sous mon tree stand sans me repérer, j’arme mon arc. Toujours à la course, je les stoppe à 10m en grognant. Le pin de mon viseur cherche l’épaule du premier d’entre eux, me voila dedans, décoche, la flèche file vers son but en silence et vient se ficher dans la souche derrière l’animal. Au bruit de la décoche, alerté par mon appel, le brocard s’est tapis au sol avant de sauter la corde. La flèche lui est passé au-dessus.

C’est l’ébullition dans ma tête, quelles ont été mes erreurs ? Ai-je trop précipité mon tir ? Ou tout simplement tiré sans prendre en compte mon élévation ? Autant de questions qui me hanteront jusqu’au prochain prélèvement. Il ne me reste qu’une chance de prélever cette saison, une dernière sortie.

C’est ainsi que nous nous retrouvons pour notre dernier rendez-vous annuel à nouveau au bois de Trizay, avec un bracelet de chevreuil toujours disponible. Je me sens plus à l’aise aujourd’hui, le tree stand est maintenant apprivoisé, le décocheur au poignet, c’est bien dans ma tête et mes bottes que j’entame cette dernière journée. Je me place exactement là où j’ai raté le weekend précédent. Cela m’évitera d’avoir à appréhender un nouvel environnement. La battue débute rapidement, la traque étant constituée aujourd’hui de notre président, Jacques et de son chien. Au bout de 15min, j’aperçois du mouvement sur le coteau qui me fait face, une tache brune se dérobe dans ma direction.

Je me lève instantanément avec beaucoup de précaution, le brocard a déjà traversé le ruisseau et monte dans ma direction. S’il continue ainsi il sera dans quelques seconde face à moi, plein travers. J’arme mon arc, le cœur m’explosant la poitrine. Le chevreuil disparait derrière un bosquet de houx. A sa sortie il sera dans ma fenêtre de tir.

Il est sorti, mais, le voila qui prend ma direction et file droit sur moi. Je l’arrete à 7m à la voix, il stoppe. La fenêtre de tir est petite, s’il avance encore, il sera sous moi, le tir sera trop hasardeux. Je distingue la moitié avant de l’animal, toujours à l’arrêt. Je pose ma visée et tire. Le brocard fait volte face et s’en va au galop, ma flèche entre les deux omoplates. Je ne bouge plus, j’écoute le moindre bruit, très vite il n’y en aura plus un seul, la foret retrouve son calme. L’animal a disparu derrière un houx.

S’en suivent les coups de cornes, tout le monde est prévenu, nous stoppons la battue. Je reste sur mon tree stand, l’esprit encore sous l’effet de l’adrénaline. Après 20 minutes, je descends et débute les recherches. Je retrouve Laurent et Jacques et nous cherchons le moindre indice du mon brocard. Pas une goutte de sang, je finis par douter de mon tir, ai-je rêvé ? J’ai pourtant bien tiré, perçu le bruit de l’impact, vu ma flèche. C’est alors que je l’aperçois, sous un houx, couché simplement, à une vingtaine de mètres de l’anschuss.

20180203 nicoj brocard

C’est un magnifique brocard en velours. Immense joie que d’avoir pu retrouver l’animal et de savoir que ma flèche a été efficace. La saison est maintenant terminée et de la plus belle des façons pour moi.

Nicolas J

le plaisir de l'après chasse et celui de donner une autre vie à cette chevrette

A tous les Amis Archers,

le plaisir de l'après chasse et celui de donner une autre vie à cette chevrette.

Après avoir soigneusement récupéré la peau d'une des chevrettes prélevées la vieille (03/12/2017), ce lundi matin, écharnage de la peau, un travail de patiente mais important...cet après midi, nettoyage de la peau et mise en place sur le support pour le sèchage.

Mercredi, tannage à la fumée après préparation d'une petite mixture pour rendre la peau souple..3 heures minimun...et le tour est joué...

Voici quelques photos de ce lundi....

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le tannage suivra...à bientot....Eric.

La chevrette du "Palais"

Chevrette au « Palais » le 21 septembre

 

Déjà mi-septembre et L’ouverture générale a permis à beaucoup de profiter de cette nature encore très chaude pour déambuler à la recherche du capréolus ou tout autres gibiers.

Encore sous le soleil du continent africain, je n’ai pu que m’en imprégner par la lecture des différents récits. Malgré une multitude de choses à faire je reprends la route du palais, ou une bague chevreuil m’y attend.

Arrivé sur place ce mardi 19 septembre en milieu d’après-midi, le soleil encore brulant me laisse le temps de me préparer tranquillement. Que vais-je faire ce soir, prendre le TS ou faire des approches. Cela reste toujours un dilemme lorsque les séjours sont si espacés, les animaux peuvent se décantonner s’ils sont trop dérangés.

Une alternative pour une installation rapide est possible car le cousin a laissé son échelle d’affût dans la chambre. Je pars donc sur un spot derrière la ferme ou je suis sûr de voir des capréolus. Quatre gros chênes sont disséminés en bordure de bois dans un grand pré. La vue dégagée autorise un repérage facile mais la chance doit sourire pour que les animaux passent a porté de tir de l’arbre choisi.

Ce soir elle ne sera pas de mon côté, mais l’échelle restera en poste durant tout le séjour.

Le lendemain matin sera consacré à de l’approche pour revoir l’intégralité du territoire.

Le mercredi se déroulera sur la même base et je verrais des capréolus à chaque sortie.

Dernière matinée avant de rentrer et c’est toujours à l’approche que je traverserai le terrain.

Une fois de plus, dans la prairie les herbivores profitent déjà d’une herbe fraiche à proximité de mon affût.

L’approche sera impossible car le fossé et la végétation qui limite mon territoire ne sont simplement pas franchissable. Je poursuis donc mon parcours

Je me retrouve donc au passage de la route pour accéder aux prés qui sont autour du hameau du propriétaire, là même où j’ai prélevé cet été le jeune brocard. Je scrute depuis mon sous-bois le petit champ interdit qui accueil souvent une chevrette suitée le matin de bonne heure.

Rien, je poursuis donc ma billebaude sur le layon élargi par la fréquentation des bovins quand, dans le coude de piste j’aperçois un animal qui vient à ma rencontre. Dans un réflexe je me glisse sur ma gauche le long de la haie et arme le Halon. Si la chevrette poursuit sa progression elle va se retrouver de face à une douzaine de mètres, ce qui sans nul doute ne fera pas l’objet d’une décoche, mais mon mouvement l’a immobilisée derrière un roncier ne laissant dépassé que ses oreilles. Il s’est bien passé deux minutes l’arc armé avant qu’elle ne décide de faire demi-tour et me libérer ainsi de cette pression musculaire pour de nouveau se stopper sur un petit promontoire entre les deux marres dans une petite fenêtre de tir.

Le Halon est à nouveau en ordre de tir et le petit point vert s’est stabilisé sur la pointe de l’épaule quand l’index presse la détente. La Maxima traverse la végétation dans l’espace prévu et vient surprendre la chevrette dans son hésitation.

Le claquement caractéristique m’indique qu’elle a bien atteint son objectif et je vois la chevrette bondir pour regagner l’abris de la forêt. En trois secondes je la perds des yeux mais entends son dernier soupir avant qu’elle n’ait pu le rejoindre.

Un petit contrôle de la distance de tir et le télémètre m’indiquera 29 mètres. Tir que je n’aurais pas pris si j’avais eu le temps de le faire pendant l’action de chasse. La différence de hauteur d’impact peut être évaluée à 5 cm.

Je ferais la piste au sang pour la forme car même avec une vue « défaillante » la voix amarante sur l’herbe verte ne laisse aucun doute quant à l’issue.

A quinze mètres de l’anschuss je récupère un morceau de poumon gros comme un verre de lunette. Elle est là allongée de tout son long sous les ronces derrière les barbelés. Elle a parcouru 75 mètres.

La bague est apposée avec une dernière bouchée et commence une course contre la montre car je dois reprendre la route. Quelques photos et appels téléphoniques, avertir le propriétaire, préparer la venaison, ranger le matériel, nettoyer le palais et charger le véhicule.

Tout sera fait sans précipitation.

La prochaine fois que je profiterai de ces lieux, ce sera début décembre et cette fois ci avec plus de convivialité car je serais accompagné de deux amis.

 

Pour ceux qui savent…..

 

Cordialement Franck.

Palais octobre

 

 

Une belle journée de chasse (première partie)

Brocard d’été au « Palais » du 26 juillet

De retour de vacances, je m’octroie deux jours de chasse au « Palais » pour reprendre contact avec ce territoire et ses conditions de vies qui me plaisent tant.

Les trois premières sorties m’ont permis de repérer des animaux mais les prélèvements déjà effectués sur ce terrain m’oblige à rester raisonnable et à laisser les beaux brocards passer le rut sans dérangement.

Je me contente donc de chasser sur des parcelles en périphéries qui ne sont que très peu fréquentées en cette période d’été. La progression n’y est pas facile car pour le moment le broyeur n’a pas frayé son chemin pour faire quelques allées dans les sapinettes. Bon plan pour connaitre d’avantage son territoire et faire un peu d’exercice.

C’est aux petites heures du dernier matin que je trouve ce que je cherchais.

En traversant la route qui coupe la propriété, je progresse doucement sous un petit bois pour déboucher sur une belle prairie. Masqué derrière un roncier, je les vois tous les deux, une chevrette avec un chevrillard. Ce brocard rentre parfaitement dans la gestion de cette chasse. Je finalise donc cette approche dans une herbe humide facilitant les derniers mètres.

Camouflé derrière ce roncier je peux voir la chevrette et ce chevrillard abroutir quelques tiges en s’approchant doucement de ma position mais celui-ci change de direction ce qui va accélérer un peu la suite de l’action.

Le terrain ne m’autorise pas une nouvelle progression ce qui va donc déterminer la phase de tir.

Après un dernier jumelage, je monte le bras d’arc en armant doucement pour venir à l’ancrage.

Dans cette précipitation et une interprétation de la scène car je pensais que ce brocard était un peu plus gros, le pin’s c’est placé sur le milieu de la cage thoracique. A l’impact l’animal tombera sur place ce qui me surprendra un peu quand même. Effectivement la flèche est un peu haute à l’avant car dans les herbes, je n’avais pas vu qu’il commençait à basculer en ¾ arrière. C’est bien la colonne qui a été sectionnée ainsi qu’une artère. Je ne suis pas réellement satisfait de ce tir même si le résultat fulgurant ne m’oblige pas à faire une recherche avant le départ car je dois déjà rentrer.

L’absence de Michel sur place et le fait de repartir aussitôt me permet de conserver la venaison. Elle sera stockée dans la glacière bien au frais.

Pour le second séjour au « Palais » un second prélèvement. C’est vraiment un bon début de saison et surtout le signal de fin de tir du brocard si l’on veut faire une bonne gestion de cette chasse.

Les cousins devront faire preuve de patience et attendre le mois de septembre.

La voiture et chargée et il ne me reste qu’à prendre la route et rentrer en Vendée pour d’autres …..aventures…

Cordialement Franck.

Palais juillet

 

Une belle journée de chasse (la suite)

Brocard d’été à St Gemme le « 26 juillet »

Nous sommes toujours le 26 juillet et mes affaires sont déjà rangées dans l’atelier mais il ne fait pas trop mauvais malgré un vent un peu fort. Je prends mon téléphone et envois un SMS au responsable du terrain de chasse pour lui annoncer que je ferais la sortie du soir.

Je vérifie le matériel et plus particulièrement les flèches. Celle qui a servi le matin même est mise de côté pour être remplacer par un tube neuf.

Le trajet pour rejoindre la zone ne prend qu’une poignée de minutes. Aussitôt le parking, je rentre dans la langue de bois et y découvre de belle coulée ainsi que des frottis assez récents. Je me perche dans un arbre et procède à quelques appels au Butollo. Le maitre des lieux ne semble pas être présent, je quitte donc la zone pour me diriger dans le fond du secteur.

Une partie très dense dans laquelle avec Ben nous avions repéré un bel animal ne fait penser à une progression en forêt tropicale. Cette végétation resserrée m’empêche de voir un animal qui se dérobe à une quinzaine de mètres de moi malgré un déplacement et une observation minutieuse. Sur le retour je m’approche du poste au sol de Ben et me fait aboyer par un animal qui est rentré dans les maïs. Je ferais venir à plusieurs reprise une chevrette a moins de dix mètres et après son départ je poursuivrais en lisière ou je verrais un autre capréolus. Je n’ai pu identifier clairement cet animal car il n’a semblé voir un seul bouton sur sa tête et pourtant je pensais que c’était une chevrette.

Les quelques barbelés franchis, je suis dans le champ de maïs à jumeler l’éventuelle sortie du myocastor, mais rien de ce côté. Un mouvement attire mon attention à une centaine de mètre, ce sont deux chevreuils qui se courses dont un joli Brocard. Je les observe avant qu’ils ne disparaissent dans la haie qui sépare les deux prairies ce qui me laisse le temps de traverser cette première pour atteindre celle-ci. A cette époque de l’année le fossé qui cour dessous est à sec, ce qui permet une progression rapide et en silence sous la végétation mais ceux pour tous. Je jumèle le nouveau champ et dans le tunnel mais rien ne ressemblant à des ongulés. Où sont-ils passés ??

J’avance dans le tube pour observer et après une longue attente, je revois le brocard seul au milieu du pré faisant des vas et vient le museau au sol et se rapprochant de moi, mais la densité de la haie m’oblige à me décaler pour trouver une fenêtre de tir.

Les allez retour dans ce boyau dureront un long moment laissant le jour fondre pour ne laisser constater que je ne suis plus en mesure de voir le pin’s donc de décocher même si à l’extérieur de la haie celui-ci me laisserai encore quelques minutes. Encore perdu de vue, je repars sur le point de sortie de ce tunnel si sombre, et là, le brocard est à une cinquantaine de mètres et se rapproche. Je suis déjà en position de tir en léger contre bas blotti dans la noirceur du passage. A 11 mètres, le brocard s’immobilise en position ¾ avant et regarde dans ma direction mais il est déjà trop tard, la Striker l’a déjà atteint en plein poitrail le faisant sursauter et rentrer dans ce tunnel qui m’a si bien facilité la tâche. Il a parcouru une cinquantaine de mètres avant de terminer sa course sous cet abris végétale qu’il a du si souvent emprunter.

Le cœur les poumons le foie et la panse auront été traversés par le tube ne laissant aucune chance au capréolus.

La nuit est bien tombée quand je retrouverai la maison pour finir le travail de découpe et c’est vers 1h30 que cette action de chasse se terminera.

Ce fût vraiment une belle journée que St Hubert ma donnée puisque j’aurai pu prélever deux animaux ce même jour.

 

A ceux qui savent…

 

Cordialement Franck…

St gemme juillet

 

Un petit brocard sous mon arbre

Brocard d’été au palais le 3 juillet 2017

Cette saison risque d’être raccourci par une activité professionnelle intense, mais ce lundi 3 juillet, je me retrouve au « Palais » pour quelques jours afin de profiter de ce début de chasse d’été avec déjà un mois de retard.

L’installation est maintenant un rituel bien rodé. Le seul point problématique reste encore et toujours, savoir ou aller se placer puisque les animaux ont eu toute la période de fermeture pour changer leurs habitudes.

Je décide d’aller me percher dans le dernier champ sur une passe de tracteur dans la haie. Je ne vois pas forcément beaucoup d’indice de passage au sol mais la vue sur la prairie me permettra au moins je l’espère, de voir sortir des animaux.

Cet arbre m’avait déjà accueilli, donc son ascension se fait aisément. Le Tree stand est bien placé et me permet de voir également une partie de la sapinette.

Le temps et beau et sec avec une légère brise et une température de fin d’après-midi très supportable.

Après une grosse heure d’immobilité sur le siège, j’entends tousser derrière moi dans les fougères. C’est une chevrette qui sortira du bois et passera sous mon arbre. Le bras articulé et son caméscope la suivra dans sa progression jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans la végétation haute prenant place entre les rangs de résineux.

L’attente ne sera pas très longue avant que de la même coulée, sorte à son tour un jeune brocard qui suivra le même trajet. Lui fait partie du plan de chasse et j’ai en ma possession un bracelet. Sa progression assez rapide, certainement pour éviter la rencontre avec les vaches qui investissent la prairie m’empêchera de m’occuper de la caméra. Il s’arrêtera avant de franchir le passage et me laissera la possibilité de décocher ma flèche dans une petite fenêtre de tir entre les feuilles de mon perchoir.

A l’impact il fera une ruade et essaiera de rebrousser chemin pour finalement dans un fracas de branche, finir sa course dans les houx.

La distance de tir de 8 mètres m’aura permis de placer correctement la flèche qui, au passage a coupé le cœur en deux, ne laissant que deux ou trois secondes au capréolus pour parcourir ces 39 mètres.

Cette belle soirée ne fait que commencer car pour finaliser cette action de chasse il faut s’occuper de la venaison.

Les autres sorties m’offriront de belles rencontres à l’approche mais sans possibilité de tir.

Les trois jours se sont écoulés si vite, Il est déjà temps de rentrer.

Ce petit séjour m’aura été profitable, car il m’est toujours aussi agréable de me ressourcer au « Palais ».

 

Pour ceux qui savent…..

 

Cordialement franck

Palais juin

MEFIANCE ou CURIOSITE ?

Bonjour les Amis Archers !

Nous sommes le 4 septembre , c'est un matin légèrement automnal et une grande journée puisque 13 millions d'écoliers prennent le chemin des classes.
De mon coté ,je prends  le chemin du bois ,retrouver mes animaux et principalement le brocard.
Une pluie fine tombe, de temps à autre des glands claquent dans les arbres et le vent léger me permettent de rejoindre mon poste d'affut sans bruit...je suis sur une coulée qui mène dans le pré.
Après quelques heures d'observation ,il est 10h ...non loin de moi ,j'entends le bruit de feuilles mortes...comme toujours,soudainement apparaissent deux chevrillards qui courent comme des enfants...l'un d'eux,passe devant moi comme un fou , l'autre suit en sautillant et vont au pré.la chevrette non loin de là les surveille....insouciants, les voilà qui reviennent.
Quinze minutes passent, quand j'entends à nouveau des agissements dans le bois....Oh !!! Surprise... un brocard et une belle et jeune chevrette apparaissent dans la petite allée, longeant mon poste.
Sans attendre ,mon brocard que je connais bien,prends la coulée à 9m de moi et s'arrète dans le passage du buisson.la chevrette attend au bord de l'allée.Le brocard me parait suspect ...quelque chose l'intrigue..Aie!! ...il reste immobile, écoute attentivement, regarde dans ma direction et ce plusieurs fois pendant un bon moment.
Je ne bouge pas ! il finit par sortir du bois...la chevrette a attendu pour le suivre..Broutant quelques instants,is filent au fond du pré pour disparaitre derrière un buisson ...la, je me dis que c'est perdu étant donné sa méfiance...j'ai déja eu l'occasion de le voir sortir et revenir 1/4h plus tard à ce poste.
J'attends...je suis dans le bois au bord du pré...un buisson perpendiculaire sépare le pré d'un autre....le 1/4h passé,la chevrette apparait dans le second pré et revient vers le bois....ça fait tilt dans ma tète!l le brocard va me piéger si je reste sur mon échelle. Sans attendre un instant, je descends...je tente une approche et me déplace au cas ou il reviendrait a mon poste....Aurait-il l'intention d'identifier ce qui l'a intrigué ?
Je vois mon brocard au fond du second pré à 60-70m environ...la chevrette entre temps est rentrée au bois, à une bonne trentaine de mètres.Je longe le bord du bois,sans bruit,et remonte sur 25m ...le brocard est à ma hauteur...Au sol , je me place derrière un gros chène pour ne pas étre vu et le surveiller.je suis à bon vent et un passage qui se trouve à quelques mètres de moi reprend une coulée longeant le bois vers mon poste initial....une petite minute passe ,face a moi,le brocard lève la tète en regardant dans ma direction....j'y crois pas !!! il traverse le pré carrément vers moi et s'arrète au bord du bois...COOL!!! une pensée me traverse l'esprit et me dit qu'il revient pour identifier ce qu'il n'a pas vu tout à l'heure...il saute le fossé, le barbelé pour prendre en effet la coulée en direction de mon poste.....Serein, i m m o b i l e...il apparait devant moi à quelques mètres...je le laisse passer...il est à 4m environ , 3/4 arrière...A cet instant ,j'arme mon saluki - le brocard sent quelque chose d'anormal et se retourne- j'ai déjà décoché ! la flèche a atteint les organes vitaux...Faisant un rond sur 5m, il tombe et meurt quasi instantanément...Soulagement ! c'est toujours un moment particulier .
Méfiance ou Curiosité ? Ce comportement n'est pas anodin chez le brocard....
J'en suis tout affolé....je le contemple attentivement et remercie Mère nature ..je lui rends tous les honneurs qu'il se doit .
Broc eric2017 2
C'est un beau six pointes...
Tranquillement, je marche dans le bois , brocard à l'épaule , heureux.
Broc eric2017 1
C'est avec plaisir les Amis que je vous fais partager cette sortie d'été particulière.je vous dis à bientot pour notre nouvelle saison .
 
Robin ....vous savez!!!! le blaireau.

Un tir d’été inattendu

Cette saison, aucun tir d’été ne m’était attribué au départ. Cependant par un concours de circonstance, j’en reçois un et décide de retourner voir un brocard repéré en fin de saison dernière.

Le quartier étant bouclé par des champs de blé et quelques champs de maïs, il était nécessaire d’attendre les moissons pour un meilleur repérage. Samedi 8 juillet, premier repérage. Bonne pioche ! Je trouve rapidement des passages de chevreuil par dizaines ainsi que des frottis. J’installe donc mon affût proche de ces indices. Une semaine plus tard, premier affût. Je n’aperçois que deux lièvres dans le chaume de blé et quelques pigeons. Fin de matinée, retour tranquille à la maison. Quinze jours plus tard, retour au poste dans la soirée cette fois ci. J’aperçois d’abord un renard au loin, puis trois formes m’interpellent : des chevreuils. Après vérification, une chevrette et ses jumeaux. Je les contemple un peu et rentre chez moi dans la pénombre naissante.

Lundi 31 Juillet, je profite d’être tout juste en vacance pour une nouvelle tentative en soirée. Je m’installe tranquillement, point   d’animaux à l’horizon pour le moment. Une demi-heure plus tard, un animal sort du champ de maïs à soixante-dix mètres de moi. C’est un brocard… ce n’est pas celui tant espéré mais il fera l’affaire. J’observe tous ces faits et gestes quand soudain les jumeaux de l’autre jour partent à sa rencontre. Le brocard quelque peu agacé, les chasses et tous les trois disparaissent dans le champ de maïs. Perplexe, je tente le tout pour le tout en sortant mon butolo. Rien. Aucune réaction. Alors que je décide de ranger mon appeau, quand soudain des bruits de pas se font entendre  dans le champ d’herbes, quasiment sous mes pieds....

Le brocard était de retour. Je le laisse vaqué à ses occupations pendant plusieurs minutes et il s’éloigne à quinze mètre de moi. Je ressors mon butolo pour l’attirer dans une fenêtre convenable, l’effet escompté fut plus rapide que je l’imaginais. Il traverse aussitôt le buisson pour rejoindre le champ de blé. Gagné ! L’émotion est à son comble. Je profite alors d’un chêne pour saisir mon arc en toute discrétion. L’animal se rapproche et s’arrête dans une fenêtre idéale à huit mètres de moi. Il se présente de profil. Je décoche. Dans la même seconde, il se tourne légèrement vers moi et modifie l’impact (qui reste tout de même bien placé !). Le brocard surpris, sursaute, prend la fuite, ralentit, titube et finit par disparaitre dans le champ de maïs. La pression retombe enfin.

Après de longues minutes, je retrouve mes esprits. Je suis confiant et certain que ma flèche était mortelle. Je descends alors de mon affût à la recherche de ma flèche. Celle-ci est pleine de sang et de petites bulles, ce qui conforte mon hypothèse d’avoir atteint les poumons. Je poursuis mon chemin à la recherche de l’animal sans apercevoir la moindre goutte de sang sur soixante-dix mètres. Arrivé au pied des maïs, je finis par l’apercevoir là, immobile. Je le prépare pour le transporter sur mon épaule, avant de rentré fier d’avoir réussi mon tir d’été.

Ete nico1

Nicoche la décoche !