Les récits de la saison 2014/2015

Une Hypodermique à Trizay

Bonjour à tous.

Ce samedi 14 février les membres de l’ACEPAC n’étaient pas très nombreux à avoir fait le déplacement et les cinq archers minimum ont été difficiles à rassembler.

L’organisateur du jour, n’ayant pas trouvé d’équipage s’est chargé de la traque seul.

Malheureusement la chasse du matin ne donnera rien car les animaux étaient encore dans les près.

Après le déjeuner nous décidons de faire le petit bois.

Afin de prendre de la hauteur, je chasserais en tree saddle et choisi donc un sapin au-dessus d’une coulée.

Le passage du traqueur dans le bois ne donnera rien et il passera par le champ pour reprendre la sapinette très sale dans l’autre sens. Quelques minutes plus tard une sonnerie de prélèvement résonne et je vois le posté contrôler son tir qui est en fait passé dessus lorsque l’animal a descendu le talus. Entre temps les steps étaient au sol et le reste déjà rangé, quand le mobile vibre dans la poche. L’information sur le tir manqué nous permet de reprendre la traque et mon choix se porte sur un autre arbre qui ne nécessitera pas l’installation de mes step ladder pour le peu de temps qu’il reste à chasser.

Je me trouve maintenant à une dizaine de mètres de cette même coulée mais du côté du bras d’arc. Je scrute le roncier et la progression du piqueux à la jumelle et vois l’autre archer me faire signe que quelques chose se dérobe dans ma direction. Plusieurs minutes s’écoulent sans que rien ne se passe, les yeux cherchant tout azimut le furtif mais, elle est déjà là, arrêtée au pied de mon premier poste à sentir certainement le reste des effluves de ma présence. Sa tête est masquée par les genets, c’est donc le moment opportun pour saisir l’arc l’armer et prendre la visée sur cette zone vitale si bien dégagée. Tout s’est fait en une fraction de seconde sans que je ne pense à presser le « On » de la télécommande de ma Drift. La flèche a juste quittée son RF que le choc se fait entendre et la chevrette virevolte en deux bonds dans les ronces et s’immobilise six mètres plus loin, la vie l’ayant déjà quittée.

Les trois coups et la fin de chasse sont sonnés avant de descendre de ce perchoir de fortune qui m’aura porté chance car ce tir n’aurait pu être réalisé du sapin.

A l’anschuss d’énormes morceaux de poumons jonchent le sol dans une végétation amarante, marquant le passage dévastateur de cette hypodermique décochée à 9 mètres.

Atteintes: foie poumons coeur

14 02 2015

Merci …….Scarabée……

Récit du 25/01/2015

25 Janvier 2015 la saison s'avance et j'ai la sensation de l'avoir raté, un virage professionnel à 90°, une vie de famille à gérer et un calendrier chasse pas très compatible, bref trop peu de sorties pour espérer faire un résultat.
 
Ce dimanche matin je retrouve quelques compagnons sur le territoire "Des Pineaux", le temps est froid et le paysage magnifique avec un joli manteau blanc, à 5 postés il va falloir la jouer finement, Guillaume nous a dégoté deux traqueurs et trois limiers pour battre ce superbe territoire.
Nous formerons une seule ligne, je m'enfonce à une quinzaine de mètres dans le bois, repère un joli croisement de coulée et un houx qui sera mon hôte en l'aménageant un minimum.
 
La matinée débute fort, j'entends craquer les feuilles sur le sol gelé, une belle chevrette arrive de ma droite en bondissant pour franchir les fougères, j'arme et arrive à l'ancrage, un tir dans ces conditions n'est pas raisonnable, elle s'éloigne puis s'arrête derrière un gros pin ne laissant paraître que sa tête et son cou.
Je vois son souffle dans un rayon de soleil qui perce le petit bois, l'instant est superbe elle a déjoué mes plans et sauvé sa peau, elle peut désormais rejoindre la coupe en toute quiétude.
 
Le chrono tourne et les chiens semblent se rapprocher et si j'avais laissé passer ma chance ...
 
Du bruit derrière moi ...plusieurs animaux ...proches ... environ deux mètres sur ma gauche, puis plus de bruit ... les branches de houx font écran et je n'ose pas tourner la tête.
Puis d'un coup tout s'accélère, une chevrette de l'année s'engage à découvert sur la coulée, l'arc monte instinctivement pendant que la patte avant droite s'ouvre pour laisser libre la zone vitale.
La flèche part sans bruit avec une trajectoire parfaite, elle me semble même idéalement placée ...
 
Je n'y crois pas, la chevrette s'éloigne doucement, ralentie, chancelle et finie par tombée à vue ... Je n'en reviens pas, saisis ma corne et sonne la mort.
 
20150125 chevretteoliv
 
Un tir purement instinctif avec un arc traditionnel, une grande première pour moi, une victoire personnelle partagée collectivement avec l'asso, un grand moment, merci à tous les acteurs de cette belle journée.
 
Distance de tir 7mètres, atteinte cœur / poumon, distance de fuite 15m              .............Olivier R..........

Un poste en Or !

Samedi 10 janvier 2015 -  9h30, je réponds  à l’invitation de  Nathaël sur son territoire de Champ Saint Père. Comme d’habitude le traditionnel café nous accueille en attendant Jacques qui avait annoncé un peu de retard. Les discussions vont bon train sur la dernière sortie et quand  tout le monde est  réuni, Nathaël donne les consignes. Les postes sont donnés. Pour moi ce sera sur une belle coulée, connue par Nathaël, en bordure de la route menant à Champ Saint Père. Je me rends sur place (effectivement je ne pouvais manquer cette magnifique coulée très fréquentée). Le temps est maussade mais il ne fait pas froid. Je prépare un poste dos à la route et réalise quelques fenêtres de tir.

A peine le début de chasse sonné par Nathaël et Guillaume, qu’arrivent de bon train une chevrette suivie d’un chevrillard, sur ma gauche, pour stationner en lisière de bois entre la route et moi. Ils sont à moins de dix mètres et j’entends une voiture qui arrive. Ouf ! Les animaux ne bougent pas.  C’est seulement après le passage de la voiture que la chevrette décide de traverser la route ; le chevrillard, quand à lui, retourne dans la chasse. J’arme, espérant  en vain une occasion. Il disparaît dans le bois.

Quelques minutes s’écoulent quand, à ma grande surprise, une nouvelle chevrette adulte déboule sur la coulée prévue.  Raté ! En effet, à cet instant, le bruit de plusieurs véhicules proches de moi ne me permet pas d’entendre les animaux. Ne pouvant alors me fier uniquement à ma vue, je redouble de vigilance.

Vingt minutes plus tard, une jeune chevrette venant au pas, me surprend elle aussi car elle était masquée par du houx. Elle s’arrête à 10 mètres de moi et me regarde. Je décide de ne pas bouger mais elle me voit et s’enfuit. Ça m’énerve et je décide de rechercher un meilleur poste quelques mètres plus loin afin d’y avoir une meilleure visibilité. C’est pire ! Je retourne donc sur mon poste. Les minutes  passent. Je ressasse toutes ces images et me dis que ma chance de flécher est probablement passée. Néanmoins, je reste concentré car la chasse n’est pas finie.

Tout à coup, le bruit incessant des véhicules prend fin. C’est alors que je vois tranquillement arriver une jeune chevrette qui prend la direction de la coulée. Je prends donc la décision d’armer avant qu’il ne soit trop tard, sur ma première fenêtre, par où elle est supposée arriver. Me voilà prêt. Elle s’arrête comme prévu. 10 mètres nous séparent. Le pins est placé. Elle relève la tête mais je décoche dans la même seconde. Touchée, elle pousse un cri et repart rapidement d’où elle vient. Je vais vite voir ma flèche. Et, rassuré, je sonne un animal blessé. Dans la foulée, je contacte Nathaël (qui viendra à ma rencontre quelques minutes plus tard). En attendant,  je pars à la recherche de mes premiers indices sur une vingtaine de mètres, mais rien !

Soudain, les aboiements de la petite chienne de Nathaël m’arrêtent dans ma quête. Je vais à sa rencontre pour éviter qu’elle ne traverse la route ; mais concentrée sur l’odeur de l’animal, elle retourne dans le bois. Nathaël arrive enfin. Je lui explique les conditions de tir : ma  flèche serait passée un peu devant, mais je ne suis pas sûr de moi. La recherche commence et nous trouvons des traces de sang seulement trente mètres après l’anschuss. Mes doutes s’estompent car les indices sont plutôt encourageants : un poumon semble avoir été touché.

Après plus de soixante-dix mètres de recherche, c’est la délivrance. Voilà la jeune chevrette.

20140110 chevrettedenico

Nathaël me félicite. Je regarde exactement par où est passée ma flèche. Effectivement, c’est bien sur l’avant de l’animal mais relativement bas. Toutefois, un poumon avait été atteint et c’était là le principal. Une fois le bracelet mis en place, nous ramenons l’animal au véhicule puis à la cabane. Nous refaisons l’histoire. Finalement, j’ai tout de même vu 5 chevreuils à moins de dix mètres en deux heures de chasse ! Viennent alors le moment de l’apéro, de la collation, puis le dépeçage (que je laisse volontiers aux spécialistes). La journée se termine ainsi.

Encore une journée de chasse comme on en rêve, avec de l’émotion et des images pleins la tête. Merci aux traqueurs, et surtout Nathaël, pour cette belle journée dans un cadre idyllique.

 

Nicoche la décoche !

Un sanglier Nantais

Bonjour à tous.

Samedi 13 Décembre, la cloche Hells Bells me sort du coma à 03H30 après comme toujours une nuit perturbée lorsqu’il s’agit de ne pas rater le réveil pour ce genre d’action. C’est très tôt surtout en hiver mais l’activité du jour n’est pas à côté.

En effet une invitation est arrivée sur le site de l’ACEPAC par nos voisins de l’ADCA 44 qui permet à 4 membres de traverser le fleuve pour participer à une battue mixte sur une île.

Le point de covoiturage se trouve dans le nord Vendée, chez Olivier, mais je dois passer d'abord chez Nicos pour recuperer Guillaume.

Il me faut donc traverser le département et c’est dans deux VHL que nous terminons le trajet. L’accueil sur le parking par Benoit se fait avec un bon café chaud et viennoiserie mais sans « le sucre »…..

Le président de l’ACCA donnera les différentes lignes et les consignes de sécurité sous une pluie diluvienne mais, sans une pointe d’humour, nous annoncera la fin du déluge dès le début de traque, ce qui s’avèrera être vrai….Bravo monsieur météo.

La mise en place est atypique puisque par bateau à moteur même «pour nous autres Vendéens» qui chassons dans les marais….

Embarquement

Ne connaissant pas le territoire, un choix cornélien se présente:

Ce limiter l’observation dans le sale pour rester à proximité d’une coulée, ou camper à l’extérieur et conserver une vue dégagée. ????

Je resterais derrière un masque mais à l’extérieur car cette coulée prometteuse foulée par les vaches ne m’a pas permis de déceler l’empreinte convoitée.

La meute a franchie avec le même moyen de transport et s’est mise aussitôt à l’œuvre en donnant de la voix sur un roncier grand comme un demi terrain de foot. De mon poste qui se situait bien sûr à l’autre extrémité, je ne pouvais qu’être témoin des vas et viens des traqueurs au son de la menée. Plusieurs détonations se sont fait entendre sans pour autant avoir les sonneries qui vont avec sur ce début de chasse. Ce manège durera presque deux heures ce qui m’a permis de prendre une petite collation pour passer le temps et prendre quelques forces car cela ne pouvait durer, la remise de ce côté devait également abriter les mêmes pensionnaires.

Traqueur

Enfin les grands chiens après avoir « presque » vidé le stade, se décident à exhausser mon vœu en montant à l’assaut du fourré.

La main tremblante sur ma poignée, je me demandais ce qui pourrait bien en sortir et surtout si les découpes de fenêtre de tir étaient judicieusement placées. La musique qui me parvient est encore à une centaine de mètre quand sortie de nulle part ou plutôt de cette belle coulée, un sus crofa au petit trot s’immobilise à 10 mètres de face dans une petite ouverture.

Le Z7 est déjà armé  et le point vert marque le point d’entrée. L’animal peut prendre le passage sur sa droite et disparaitre dans la végétation ou prendre à gauche dans le clair mais certainement à une allure qui ne me permettra pas un swing efficace. L’encoche quitte la corde sans qu’il n’ait encore bougé pour un « shoot » pourtant peut recommandé. A l’impact le sanglier fait volt face et s’immobilise deux secondes avant de repartir dans la prairie au petit trot. Je le vois vaciller devant le roncier à cent mètre avant de s’y engouffrer.

Les chiens arrivent déjà sans hésiter et chantent le ferme pour qu’un «piqueux» finalise cet acte de chasse.

A l’anschuss, pas de flèche, je l’ai pourtant vue disparaitre dans l’animal. Je retrouverais l’empennage dans le roncier et lors de la découpe le reste du tube avec la G5 Striker pointant sa férule sous le cuir du postérieur.

La marée rendra encore plus folklorique le retour sur le continent seulement éloigné d’une dizaine de mètres.

Retour au port

Les archers auront prélevés trois sus crofa dont deux par les membres de l"ACEPAC et une recherche sera effectuée le lendemain, mais cela est une autre histoire…….

Recit acepac

Matériel : Mathews Z7 / tube : Carbone Express Maxima Red / Lame : Striker G5

Distance de tir : 10 mètres

Distance de fuite : 103 mètres

Atteinte : un poumon / pointe du foie.

Merci à Benoit et l’ADCA 44 pour cette belle invitation.

 

Echec total à Champs St Père.....

Bonjour à tous.

Mercredi matin nous nous retrouvons donc à la cabane pour organiser cette battue improvisée suite à la présence d’animaux dans les lieux. Consignes prises et déplacement en covoiturage pour les sept archers répartis sur trois « petites» lignes.

Arrivée sur zone le champ de blé fraîchement ensemencé laisse paraître effectivement le passage d’une belle compagnie, ce qui me conforte dans le choix de mon poste. Les barbelés sont franchis discrètement ainsi qu’une dizaine de mètres pour dépasser une végétation dense ce qui permet une bonne observation et un tir dans de bonne condition.

La sonnerie du départ de traque résonne dans le petit bois et déjà les chiens donnent de la voix tout proche. Ils passeront à plusieurs reprises autour de moi sans que je ne puisse voir la bête noire, puis en retour un mouvement derrière le rideau vert, alerte mes sens, car c’est bien l’animal rechercher ce matin. Il longe la futaie devant moi et va certainement passer devant Jacques qui se trouve à une cinquantaine de mètres sur ma gauche. Non celui-ci la bien vu arriver mais un mouvement de trop à fait changer de direction le sanglier vigilant, qui prendra sur sa gauche pour me revenir dessus. L’arc est déjà prêt à cracher la mort mais les fenêtres de tir sont vraiment très étroites et l’animal est toujours au petit trot, c’est pourtant à dix mètres que St Hubert interviendra pour faire stopper le sus crofa sans toutefois penser à l’angle qui n’est pas en ma faveur car ¾ avant.

Capture tir

C’est une bête qui correspond parfaitement au plan de chasse du jour puisque « normalement » moins de 45 kilos, bien que mon manque de pratique sur ce gibier ne me permette pas de certifier ces pensées. Dans l’action, l’index, encore lui, a déjà pressé la détente. Le pin’s était bien positionné mais bien sûr, l’animal reprenant sa course au même instant se sent traverser par la Maxima en milieu de coffre pour se figer en terre un mètre derrière. Il franchit la lisière et traverse le labour pour disparaître.

 Je saisis ma « trompe » et annonce blessé. A l’anschuss la flèche et bien rouge et une belle voie se profile. L‘autorisation m’est donnée de poursuivre ma quête et je suis sans difficulté la piste sur les 230 premiers mètres.

Indices

Me sachant un peu derrière à l’impact, je pensais tout de même avoir atteint le foie mais là après 200 mètres le doute s’installe. Quelques minutes plus tard, Nathaël me rejoint et nous décidons d’interrompre la recherche pour faire appel à un conducteur. Sur la sonnerie de fin de battue, à une centaine de mètre un petit male traverse le blé dans la même direction de fuite que le précédent suivi par trois chiens.

Nous apprendrons plus tard que cet animal a été fléché sur une autre ligne par Guillaume, mais l’ayant jumelé, je n’avais rien constaté de particulier. Arrivée au véhicule nous entendons des chiens aux fermes dans la zone de recherche, ce qui me redonnant un peu de baume au cœur.

Equipé de dague, nous franchissons les deux prés pour enfin servir l’animal arrêté à dix mètres du repère. Jacques, encore lui, commence à me narguer car le sanglier ici présent ne présente qu’une flèche non létale puisque l’atteinte se situe sur un postérieur au niveau des gardes. Sûr de mon tir, je certifie qu’il ne peut s’agir de mon animal, malgré l’impact très visible d’une tri-lame.

Une analyse plus précise de la piste au sang confirme qu’il y a deux animaux différents. L’après-midi sera consacré à la recherche du second avec un conducteur  et son rouge de Bavière.

Recherche

Nous aurions pu suivre les 1350 mètres de piste sans le chien tant les indices étaient visibles mais dans le sale le conducteur fût obligé de lâcher le chien et 30 mètres plus loin, le départ d’un animal que personne n’aura vu. La zone a été ratissée, mais il a fallu se rendre à l’évidence, cette bête était perdu…Le sang rouge peut faire espérer qu’il ne s’agisse que d’une flèche de muscle de cuisseau.

Merci tout de même aux conducteurs de rouge et au chien pour ce déplacement malheureusement non fructueux.

……..Scarabée…….