Bonjour à tous.
Samedi 13 Décembre, la cloche Hells Bells me sort du coma à 03H30 après comme toujours une nuit perturbée lorsqu’il s’agit de ne pas rater le réveil pour ce genre d’action. C’est très tôt surtout en hiver mais l’activité du jour n’est pas à côté.
En effet une invitation est arrivée sur le site de l’ACEPAC par nos voisins de l’ADCA 44 qui permet à 4 membres de traverser le fleuve pour participer à une battue mixte sur une île.
Le point de covoiturage se trouve dans le nord Vendée, chez Olivier, mais je dois passer d'abord chez Nicos pour recuperer Guillaume.
Il me faut donc traverser le département et c’est dans deux VHL que nous terminons le trajet. L’accueil sur le parking par Benoit se fait avec un bon café chaud et viennoiserie mais sans « le sucre »…..
Le président de l’ACCA donnera les différentes lignes et les consignes de sécurité sous une pluie diluvienne mais, sans une pointe d’humour, nous annoncera la fin du déluge dès le début de traque, ce qui s’avèrera être vrai….Bravo monsieur météo.
La mise en place est atypique puisque par bateau à moteur même «pour nous autres Vendéens» qui chassons dans les marais….

Ne connaissant pas le territoire, un choix cornélien se présente:
Ce limiter l’observation dans le sale pour rester à proximité d’une coulée, ou camper à l’extérieur et conserver une vue dégagée. ????
Je resterais derrière un masque mais à l’extérieur car cette coulée prometteuse foulée par les vaches ne m’a pas permis de déceler l’empreinte convoitée.
La meute a franchie avec le même moyen de transport et s’est mise aussitôt à l’œuvre en donnant de la voix sur un roncier grand comme un demi terrain de foot. De mon poste qui se situait bien sûr à l’autre extrémité, je ne pouvais qu’être témoin des vas et viens des traqueurs au son de la menée. Plusieurs détonations se sont fait entendre sans pour autant avoir les sonneries qui vont avec sur ce début de chasse. Ce manège durera presque deux heures ce qui m’a permis de prendre une petite collation pour passer le temps et prendre quelques forces car cela ne pouvait durer, la remise de ce côté devait également abriter les mêmes pensionnaires.

Enfin les grands chiens après avoir « presque » vidé le stade, se décident à exhausser mon vœu en montant à l’assaut du fourré.
La main tremblante sur ma poignée, je me demandais ce qui pourrait bien en sortir et surtout si les découpes de fenêtre de tir étaient judicieusement placées. La musique qui me parvient est encore à une centaine de mètre quand sortie de nulle part ou plutôt de cette belle coulée, un sus crofa au petit trot s’immobilise à 10 mètres de face dans une petite ouverture.
Le Z7 est déjà armé et le point vert marque le point d’entrée. L’animal peut prendre le passage sur sa droite et disparaitre dans la végétation ou prendre à gauche dans le clair mais certainement à une allure qui ne me permettra pas un swing efficace. L’encoche quitte la corde sans qu’il n’ait encore bougé pour un « shoot » pourtant peut recommandé. A l’impact le sanglier fait volt face et s’immobilise deux secondes avant de repartir dans la prairie au petit trot. Je le vois vaciller devant le roncier à cent mètre avant de s’y engouffrer.
Les chiens arrivent déjà sans hésiter et chantent le ferme pour qu’un «piqueux» finalise cet acte de chasse.
A l’anschuss, pas de flèche, je l’ai pourtant vue disparaitre dans l’animal. Je retrouverais l’empennage dans le roncier et lors de la découpe le reste du tube avec la G5 Striker pointant sa férule sous le cuir du postérieur.
La marée rendra encore plus folklorique le retour sur le continent seulement éloigné d’une dizaine de mètres.

Les archers auront prélevés trois sus crofa dont deux par les membres de l"ACEPAC et une recherche sera effectuée le lendemain, mais cela est une autre histoire…….

Matériel : Mathews Z7 / tube : Carbone Express Maxima Red / Lame : Striker G5
Distance de tir : 10 mètres
Distance de fuite : 103 mètres
Atteinte : un poumon / pointe du foie.
Merci à Benoit et l’ADCA 44 pour cette belle invitation.