Les Récits 2023/2024

Belle fin de saison

SGLP du 24/02/24
Fermeture du plan de chasse.

Ce matin c’était la dernière battue sur Sainte Gemme la plaine pour clôturer le plan de chasse.
Il restait deux bagues à l’ACEPAC, celle de l’assos et celle de Xavier qui ces derniers temps manque cruellement de temps et une de la société.
Michaël et moi-même étions au rendez-vous. Un impondérable indépendant de notre volonté à empêcher notre président de sa présence.

Comme toujours, le café avec quelques merveilles sont proposés avant le tirage au sort des postes et les consignes.

Chevreuils, renards et sangliers sont autorisé en faisant attention de bien signaler et répercuter les annonces en ce qui concerne les chevreuils pour ne pas dépasser le plan de chasse.

Je dépose Michael sur la piste et je poursuis mon chemin dans le bois pour me positionner sur un spot que j’ai déjà chassé.

Les bucherons ont encore déboisé ce qui m’oblige à m’enfoncer un peu plus dans le bois.

Je suis à 4 mètres de haut avec quelques fenêtres de tir à 360°.
Dès le début de traque les chiens donnent de la voix et un chevreuil passera dans le sale à une trentaine de mètres de Michaël et pareil pour moi.
La chevrette fera plusieurs tours dans le bois avant de sortir et se faire manquer.
En milieu de matinée c’est un chevrillard mâle qui arrive en courant sur le même passage. Il s’arrête plusieurs secondes et saute les deux fossés pour être sur une coulée qui me concerne davantage. 
Trois MINNNNK seront nécessaires pour le stopper à 10 m plein travers.
La flèche est déjà partie traversant l’animal dans sa zone vitale. Volte-face mais déjà sa foulée vacille.
Il refranchira les deux fossés avant de s’écrouler dans le troisième.
Il a parcouru 24 m.
La rage Hypodermique a atteint les deux poumons et le cœur.
J’annonce la mort et la fin de battue sera sonnée car dans le même temps un troisième animal a été prélevé.
Le président viendra m’apporter la bague avant qu’il ne reparte pour une traque renard et sanglier sur une autre parcelle qui ne donnera rien.
Pendant ce temps nous repartions au local avec Michaël pour gérer la venaison.
Je resterai pour le repas de fin de saison avec une très bonne ambiance.

fin de saison

 

Une soirée d'enfer

Un brocard cauchemardesque

La semaine m’a donnée quelques belles occasions sans réussite. Jeudi soir toujours sur le même secteur, je progresse le long des haies en fonction du vent lorsque là-bas, au fond du champ, un petit point roux derrière les deux cigognes attire mon regard. Les jumelles se lèvent et oui il s’agit bien d’un capréolus et un brocard pour être plus précis. A découvert je reviens discrètement et bascule derrière la haie pour débuter mon approche et à bon vent. Les cents premiers mètres sont avalés rapidement dans son prolongement. L’approche finale se fait dans le fossé. Je resterai les bottes dans l’eau plus d’une demi-heure à moins de vingt mètres à attendre qu’il bouge. J’ai une bonne fenêtre devant moi et je distingue ses mouvements dans l’épaisseur de la végétation. Enfin il se lève et se décale comme prévu, l’arc monte très doucement et le pin’s se positionne ou il faut et là, stupeur…. Cauchemar la flèche lui passe dessus. A-t’il fait un saut de corde ??

Il a bondi et se trouve quelques mètres plus loin à regarder dans la direction ou la flèche s’est plantée. J’ai déjà encoché un second tube. Je me décale légèrement, respire lentement et reprend la visée avant de presser la détente. Juste devant moi, une minuscule branchette vient de modifier sa trajectoire. M…E, RE cauchemar, ce n’est pas possible. Le son m’indique que la flèche à quand même atteint son but, mais où ? Le brocard prend la fuite, traverse le champ et disparait dans l’autre haie sans donner l’impression d’une quelconque blessure. A l’anschuss la lecture du tube n’incite pas non plus à la sérénité. Les premiers indices ne seront visible que lors de son passage du fossé à 120 mètres. Rien non plus avant le second franchissement de fossé ou il a dû faire un arrêt. Difficile également de suivre le pied. Je décide de faire les bordures jusqu’au passage de tracteur. La nuit tombe rapidement et la pluie va effacer le peu d’indice. Trois fois, je les ferais trois fois sans succès. Je retourne au camion poser l’arc et reviens avec la torche. Je ne peux pas abandonner sans avoir plus d’info, car les conditions météo de la nuit et du lendemain risquent d’être un problème pour faire une recherche avec une tempête annoncée. Après deux nouvelles inspections je traverse le chemin pour contrôler les entrées de champs sur l’autre côté. En revenant au dernier sang, je longe pour la Xième fois le grand fossé tout en composant le numéro d’un conducteur de chien. J’explique à Sylvie la situation lorsque dans mon faisceau le distingue blotti dans les épines les deux yeux de mon animal. Je raccroche, analyse la situation et pars en courant au camion récupérer mon arc. Il fait noir depuis longtemps alors pour une décoche ça va se compliquer. Je fixe donc la lampe sur le stab et arrive au point. Il est toujours là, à 12 mètres dans un dédalle de branche. Tant pis je dois « tenter » quelque chose. Malgré cette courte distance la flèche n’atteindra pas son but et mon brocard se jette à l’eau sans que je ne puisse le suivre du regard. Cauchemar….

Je reviens en toute hâte au passage de tracteur et cours sur la piste afin de contrôler la sortie et les champs. Il est devant moi à une centaine de mètres et se dirige vers la réserve et donc, la départementale. Je le devance rapidement et reviens sur lui en lui dirigeant le projecteur. A trois reprises il prendra la fuite alors que je suis sur le point de décocher. De nouveau couché le long d’un énième fossé, à 16 mètres j’ai enfin l’opportunité de lui décocher le tube. L’impact est bruyant, il se lève et tombera 24 mètres plus loin pour la dernière fois juste devant la rivière. Ce cauchemar se termine enfin.

Il aura fuité sur 382 mètres avant que je ne le relève, 310 m pour enfin le doubler vraiment et 24 mètres.

Ce n’est pas vraiment une action de chasse école mais au moins l’animal à été retrouvé.

Le lendemain je suis allé récupérer les tubes éparpillés dans la nature sous un déluge d’eau et de vent. La première flèche d’achèvement qui était plantée dans un tronc à 40 cm au-dessus de l’eau la veille s’est retrouvée immergée. La recherche aurait été très compliquée je pense.

La première atteinte et un peu devant les antérieur manifestement sans toucher de partie vitale la seconde fait cœur poumons. Brocard de 26 kilos.

Franck.

l'enfer

Tir sanitaire au Palais

CHEVRILLARD au Palais

Mon dernier séjour au palais m’avait permis de voir que sous la LHT trois hardes différentes se retrouvaient pour viander. J’avais donc installé mon saddle côté Nord pour le vent et malgré une opportunité de tir en fin de soirée je m’étais contenté de les voir sortir sur l’autre lisière.

Qu’à cela ne tienne, cette fois ci, je me poste au point de sortie des animaux.

La ligne est longue et le premier soir la chevrette et ses deux brocards sortiront du nord, logique.

Ils descendront bien sur moi mais la chevrette qui avançait plus haut m’a éventée.

Le mercredi même opération et cette fois c’est un beau brocard qui se présente comme initialement prévu en remontant dans la bande enherbée qui rejoint la LHT. Et là, pourtant à bon vent, il s’immobilise quelques secondes à une trentaine de mètre et repart en aboyant dans la sapinette. Aurait-il vu un mouvement lorsque j’ai saisi mon arc ?

Une petite heure se passe et je jumelle les quatre animaux qui sont sorti plus bas. Je descends du saddle et décide de les attaquer à bon vent en repassant côté nord. L’approche est difficile car ce sont des chênes et malgré une humidité constante les feuilles bruissent sous mes pas.

La nuit tombe et se conclura par un échec. Retour au poste afin de récupérer mon sac et rentrer au bercail. En repassant sous le pilonne une tache blanche à une vingtaine de mètres attire mon attention. Pensant qu’il s’agit là d’un chat, je lève les jumelles et constate que c’est un chevreuil blessé. Je pose le sac à la recherche de ma lampe et éclair le sous-bois. Rien, il a disparu. 

Le jeudi soir avant d’arriver au poste je coupe une branche de lierre qui me servira de masque. Je l’installe entre deux branches dans la fourche. Un vrai Blind qui me sera malheureusement d’aucune utilité puisque des animaux ressortiront au même endroit que la veille.

Le vent est un peu plus fort et toujours défavorable si je reste dans les sapins mais la progression y sera plus discrète. Les deux chevrettes sont maintenant à une quarantaine de mètres. Elles scrutent la lisière nord. Inquiètent, elles finiront par rentrer de mon côté. Encore raté, mais alors que je suis sur le point de revenir à mes affaires je distingue la silhouette d’un autre animal. Je me mets à couvert et observe attentivement ce comportement bizarre. C’est lui, le blessé, c’est un chevrillard mâle en bouton. La nuit commence à tomber et il est encore loin. Même pour un tir sanitaire, 61 mètres çà reste trop risquer. Le tir ne sera pas fichant et je ne le sens pas. J’ai bien claqué des petits ballons à 80 l’après-midi mais là ce n’est plus une cible. Voyant le temps s’écouler inexorablement et le chevrillard ne pas avancer, je rebrousse chemin et contourne une fois de plus le pilonne. J’accélère l’approche et ressort à une trentaine de mètre. J’affiche la distance sur le viseur. Le pin’s n’est déjà presque plus visible. J’avance doucement, me poste derrière deux troncs, encore un pas. Je règle à nouveau le viseur. Il reste de face et se trouve maintenant à 25 mètres. Je dois prendre une décision mais un tir de face, même sanitaire avec ce peu de luminosité est compliqué. Une herbe plus appétante le fait enfin me présenter son presque profil. L’arc monte et le centre du housing se place sur sa zone vitale. Le claquement sourd me confirme l’atteinte et je vois le chevrillard entrer dans le bois et tomber pour son dernier souffle. Il n’aura parcouru que 15 mètres pour enfin ne plus avoir à souffrir de cette blessure profonde et infectée du postérieur droit.

J’essaie d’imaginer ce qui a pu causer cette vilaine plaie mais sans succès. Je pense qu’il s’agit bien là d’un prélèvement sanitaire. Le retour au Palais l’animal sur le dos avec ces effluves de pourriture n’était pas très agréable.

Tir 25 mètres

Fuite 15 mètres

Atteinte haut du cœur poumons

Tir sanitaire

Avant le réveillon

CHEVRETTE de St Gemme 24/12

Dimanche 24 décembre, pas grand-chose de prévu dans la journée en attendant le réveillon et deux bagues au moins restent à fermer sur la commune.

Le réveil sonne à 08H00, oui c’est quand même les vacances mais pour faire de l’approche il n’est pas nécessaire de partir à la nuit. Je verrais quelques animaux et ferais une tentative d’approche sur un couple de chevreuil mais le détour de plus d’un kilomètre imposé par les fossés ne me permettront pas de revoir ces deux capréolus. Fin de la balade vers 12H00.

Donc une nouvelle sortie s’impose en cette fin d’après-midi.

Je fini de me préparer à l’arrière du camion quand je vois arriver une belle Mercedes. C’est le propriétaire qui vient contrôler l’état de ses cultures. Après quelques mots échangés, je pars sur la piste, mais pas encore dans l’action, je vois fuir une harde de 8 animaux le long de la haie sur ma gauche à une centaine de mètres. Ils se dirigent vers la départementale pour rejoindre la réserve. Dès qu’ils disparaissent de l’autre côté de la haie, j’accélère le pas pour les suivre à distance dans la parcelle suivante. Arrivé dans le grand champ ils se calme enfin et reprennent une activité normale. Deux d’entre eux entrent dans le petit bois de la réserve tandis que le reste de la harde revient tranquillement vers la piste. Je décide de me faire un poste à porter de l’entrée du champ car je ne pourrais pas le franchir sans être repérer. Ils arrivent doucement mais pas sur ma position. J’attends donc qu’ils soient masqués dans le prolongement de la haie perpendiculaire pour avancer sur le chemin jusqu’au virage.

Les deux premiers chevreuils sont déjà là, ils se rapprochent entre le petit fossé et la piste pour bifurquer sur ma droite à une trentaine de mètre. A cette époque de l’année avec les champs très humides ils préfèrent emprunter les pistes. Je traverse le chemin pour essayer de me dissimiler dans le peu de végétation qui se trouve sur la berge du grand fossé.

Le son d’un plongeon m’indique que deux autres chevreuils ont traversés sur la coulée habituelle et me passent sans s’arrêter. Toujours trop loin, je progresse encore et distingue le cinquième chevreuil qui a préféré rester au sec en suivant l’itinéraire des deux premiers.

Au moment de passer sur le dur, la chevrette s’immobilise, laissant se rapprocher le serre-file. Elle me fixe et suspicieuse, préfère poursuivre son trajet à la course. N’ayant maintenant plus qu’une seule opportunité, j’arme le VXR rapidement ce qui met sur l’œil le dernier animal qui fait volte-face pour s’immobilisé plein profil quelques mètres plus loin. Le Pin’s a suivi le mouvement en restant sur la zone vitale. Le pouce presse la détente et libère la flèche qui vole jusqu’à son objectif. A l’impact la chevrette rebrousse chemin avec une banderille dans l’épaule, l’atteinte est un peu avant. C’est la seconde fois que la pénétration reste superficielle mais cette fois ci la lame semble être suffisamment rentrée. Elle galope entre les deux haies et sort de ma vue. Exceptionnellement je n’attends pas et cours voire sa direction de fuite, mais arrivé proche du passage je l’aperçois allongée, seule la tête encore levée. J’hésite à doubler mais elle est maintenant complètement couchée. Je retourne voir à l’anschuss pour laisser passer quelques minutes et inspecter la piste aux sangs. Pas vraiment d’indices pour cette recherche qui ne sera pas nécessaire, la chevrette est toujours étendue, le tube cassé à proximité. 

Il me reste une heure avant le dîner, je fonce rapidement récupérer le camion, charge la chevrette préalablement vidée dans la housse de transport et prend la route du retour. Elle restera au frais dans le garage jusqu’au lendemain.

Le tir a été effectué à 24 mètres, la chevrette à parcourue 89 mètres de fuite et au final l’Exodus a sectionnée une artère et les poumons. Elle est restée figer dans les côtes opposées.

Bonne fête de fin d’année à tous….

pour Noël

 

Sortie avec la Cavv

La chevrette de Beaussais

En ce dimanche, c’est une invitation par clément qui nous fait nous retrouver sur son ACCA.

07h45, il fait noir sur la place de la mairie et le vent qui single doit bien faire descendre les 2 degrés annoncé sur le tableau de bord.

Une fois regroupé, nous partons pour la cabane de chasse qui se trouve à quelques kilomètres bien caché dans un talweg.

Le café y sera réconfortant et le sandwich saura nous faire tenir la matinée.

Les consignes et le plan de chasse nous sont donnés. Un petit covoiturage et nous voilà parti sur la première traque.

Il y a un peu de marche et la traversée de la coupe à blanc de la parcelle réchauffe les corps.

Plusieurs archers sont postés le long du fossé. C’est mon tour et je suis à l’angle de la coupe et du bois. Un bécassier arpente la coupe et me passe devant. Ce secteur doit déjà être vidé de ces locataires.

Je regarde les coulées et opte pour un double tronc de bonne section. Un step et la plateforme suffiront pour me retrouver à plus de trois mètres.

 

La chasse est lancée et les chiens donnent de la voix en traversant finalement ce découvert sans que je ne puisse voir l’animal mené avec le brouillard. Derrière moi je distingue le son de clochettes. Je m’adosse au tronc et quelques minutes plus tard un duo apparait de l’autre côté du fossé. La chevrette le franchie d’un bond et se retrouve devant moi à 15 mètres de face. Je suis armé mais il me faut me décaler. Problème je suis en limite d’équilibre avec l’assurance qui me passe sur l’épaule et dois désarmer pour reprendre une bonne position. La chevrette lève la tête m’obligeant à me figer quelques secondes. Je profite qu’elle tourne son attention pour m’assoir dans le saddle et armer de nouveau alors qu’elle commence à s’éloigner le long du fossé. Le Minnnk la stoppera plein profil ce qui me permet de lâcher la flèche. A l’impact elle se cabre et fait une petite boucle dans le clair avant de revenir sur le couvert du bois mais sa course s’arrêtera dans le fossé qu’elle n’a pu franchir.

La sonnerie blessé et lancée car à ce moment je ne suis pas sûr qu’elle ne soit passée dans le bois. Ma voisine me confirmera la mort et l’information sera répercutée.

Elle n’aura parcouru que 53 mètres pour une distance de tir de 20 mètres.

L’Exodus lui a traversée les deux poumons laissant dès l’anschuss une piste aux sangs très visible. Le retour rapide aux véhicules dans la coupe pleine  de rémanent nous donnera quelques gouttes de sueurs.

La seconde traque ne me permettra que de voir passer rapidement un brocard en velours sans possibilité de tir.

Ne pouvant pas rester pour le repas et la traque de l’après-midi je m’occupe de la venaison sans que nous ayons pris le temps de faire un ou deux clichés.

Merci à Clément pour l’accueil de son ACCA et la bonne ambiance qui y règne.

PAS DE PHOTO

Un brocard avec l'association

Brocard ACEPAC Brédurière. 22/10/23

Ce matin c’était la première de la saison avec l’assoc.

Arrivée à la cabane à 08h30 pour procéder à une confirmation de réglage et de posture pour un membre de l’équipe. A l’issue le territoire étant déterminé les postes sont attribués par tirage au sort et la lecture des consignes est énoncée par le président.

Covoiturage de quelques kilomètres et départ sur le poste 7.

La zone est sale et les arbres peu accueillants. Mais j’ai en mémoire la phrase « il ne sert à rien de voir loin il faut que ça passe prêt. » bien que généralement à l’inverse de cet adage, je décide de rester sur ce spot et de prendre de la hauteur.

A peine installé je repère un brocard qui longe l’étranglement de prairie entre les deux bois et remonte dans mon dos dans le sale à une quarantaine de mètres. Cela pourrait sentir bon puisque la traque doit venir de cette direction.

Une grosse demi-heure s’écoule et j’entends au loin les chiens mener et les trompes sonner chevreuil mais j’en déduit aux cris que les animaux sont sortis du bois. Derrière le vallon sur ma droite à nouveau le chant des chiens. Je me décale pour m’ouvrir l’angle et voir les deux coulées qui sortent du bois.

C’est à cet instant que du coin de l’œil je vois un animal se dérober et s’arrêter 6 mètres derrière moi. En aveugle, j’arme lentement droit devant moi, cinq secondes passent quand j’entends l’animal faire trois bons pour se retrouver sur ma gauche à 8 mètres. Je n’ai qu’à pivoter doucement dans le Saddle et placer les pin’s sur la cage thoracique.

La flèche traverse le brocard qui part dans le sale, traverse la bande enherbée en trébuchant pour rentrer dans l’autre bois. Le temps de sonner blessé qu’un chien est sur la voix pour déjà le coiffer.

Il n’aura parcouru que 65 mètres.

La lame Exodus a sectionné l’artère aorte le haut du cœur et les poumons.

Je verrais un autre brocard sur la seconde traque mais sans l’autorisation de tir. Il en faut pour tous.

battue Acepac

Le doublé au Palais

Chevrette du 18

Mercredi matin, je quitte le palais dans l’obscurité et le vent. La météo ne sera pas bonne aujourd’hui.

La veille en allant m’installer j’ai flashé deux animaux proches du gite et trois derrière la maison. Ils sont là, déjà regroupés pour passer l’hivers.

Dans l’après-midi je suis donc allé contrôler un poste dans le bas de la grange. Quelques ouvertures de fenêtres supplémentaire et resserrage des sangles.

En rentrant de l’affût du soir sur un autre spot qui n’a rien donné, re-flash sur deux animaux dans l’angle de la plateforme. Je m’éclipse discrètement pour ne pas les effrayer, car Ils sont sur le secteur de mon chêne.

L’itinéraire pour le rejoindre m’oblige à traverser la prairie ou généralement les animaux passent la nuit. La pluie qui est tombée attenue le bruit de mes pas et pour plus de furtivité, je progresse dans le petit talweg. Pas d’aboiement, je monte doucement et m’installe en attendant le jour à se lever. Le petit train de la pluie se fait entendre donc l’installation du parapluie s’impose. Je suis maintenant tranquille sur le TS. Du coin de l’œil j’entrevois dans l’autre pré le miroir d’une chevrette. Mince elle va descendre au bois de l’autre côté.

Plusieurs minutes passent quand deux animaux traversent rapidement le clair pour se réfugier et viander sous un gros chêne à 40 mètres.

Les ronces abroutis, ils reviennent sur ma position et se couchent le long de la haie à 13 mètres. Il est 08H40, je suis debout l’arc à la main et j’attends la fin de leur sieste. Je les vois ruminer les yeux mi-clos. 09H52, La chevrette se lève enfin pour s’ébouer et se lécher. C’est à cet instant que j’arme le VXR. J’ai mentalisé cette scène des dizaines de fois depuis leurs arrivées. Je reprends correctement ma posture, pose le pin’s sur l’angle de l’omoplate et Ouuuuppsss déjà décoché.

Stupeur !!!!!

Pas de bruit d’impact….Rien. La chevrette bondie repasse sous le gros chêne et disparait derrière le roncier.

Ce n’est pas vrai. Que c’est il passé ??? je n’ai quand même pas pu la louper alors que je l’ai déjà prélevé vingt fois depuis une heure ??

Je descends du TS et vais sans attendre à l’anschuss. Une vanne est coupée mais pas d’indices. Le tube n’est pas immaculé mais avec la pluie il semble déjà avoir été rincé. Dépité, je pars sur la voix en repensant à l’itinéraire de la chevrette.

Rien, mais je persiste et, arrivé au niveau du roncier, je décèle quelques petites gouttes de sang. Pas forcément très rassurant alors je poursuis sur la coulée que la chevrette a obligatoirement suivie entre la végétation. Vingt mètres plus loin sur la gauche les ronces ont fait place à de l’herbe moins haute. Je quitte le layon et retombe sur une goutte de sang devant l’entrée du taillis. Mon regard cherche au plus loin les éventuels indices dans cette végétation basse mais dense. Elle est là couchée sans vie à trois mètres.

Quel soulagement.

Elle a parcouru 75 mètres et la lame Striker G5 a fait son travail en traversant les deux poumons. L’entrée est sous la colonne pour ressortir dans la moitié basse de la cage thoracique.

C’est la fin de mon plan de chasse sur le territoire

Il me faut maintenant attendre janvier pour éventuellement participer à la fermeture des bagues des autres actionnaires si nécessaire.

Chevrette pour un doublé

 

Chevrillard du 16

Je profite d’un peu de temps libre pour refaire une expédition au Palais.

Toujours le même rituel de déchargement avec beaucoup plus qu’il n’en faut à descendre du camion 

Dans la réserve je recherche une planche ou quelque chose qui pourrait me servir de plateforme car j’ai décidé de m’installer au poste de l’échelle en fer.

Pour des raisons de dextérité pour tous, il a été installé une palette le long du tronc mais le poste devrait être sur une grosse branche qui part dans le champ.

Quatre mètres de gagnés ça compte.

Je récupère une petite palette dans le débarras et me voilà parti avec l’attirail.

Je déplace l’échelle et positionne mon plancher. 

Mon plateforme Saddle me sert de siège.

Il n’est que 18h00 et débute une longue attente.

Le tracteur du propriétaire résonne dans les sapins.

En fin de soirée les geais crient de tous les côtés et enfin comme pressenti le chevrillard sort de l’angle des fougères 

Il regarde et inspecte partout avant de s’avancer dans la prairie.

Furtivement je me lève saisie la poignée du VXR et me positionne dans ma fenêtre de tir.

Les feuilles du chêne m’offrent un masque naturel qui dissimule mes mouvements mais le bruit de mon installation risque de m’être fatal.

C’est très certainement le jeune animal que j’avais épargné lors du dernier séjour et Il a bien profité.

Il poursuit sa quête de nourriture et se trouve maintenant dans ma fenêtre.

L’armement et lent et discret et la posture est bonne. La pointe du nez sur la corde le pin’s sur la zone vitale.

La flèche l’a traversée, il bondit à travers les fougères qui sépare le champ du bois pour y disparaître mais le bruit des branches qui cassent sonne déjà la fin de la scène.

Je démonte tranquillement le Saddle et vérifie le tube à l’anschuss.

Tout est bien.

J’ai du mal sur les premiers mètres à trouver la piste alors je m’enfonce plus dans la végétation ou là la bande amarante apparaît plus clairement.

Il est là posé dans le sous-bois.

Le tir précis à 13 mètres n’a donné que quelques secondes à l’animal pour parcourir les 58 mètres de fuite.

La lame Exodus a causé un double pneumothorax.

chevillard du 16

Une chevrette sous la pluie

La chevrette du palais

La température est encore très chaude quand j’arrive au palais ce lundi 2 octobre.

Je prends mon temps pour ranger tout le matériel nécessaire à ces quelques jours de chasses.

Il est 18h00 et je suis perché sur un spot où je suis à l’ombre et surtout où nous avons déjà observés des animaux. Mais ce soir seul un chevrillard femelle sortira à portée de tir. Sa corpulence encore frêle m’incitera à la laisser poursuivre sa quête de ronce. Seule un petit cliché immortalisera ce moment.

Le réveil un peu trop matinal me fait patienter plus qu’il ne faut sur un TS fixe au milieu des sapins. Le jour n’a pas encore commencé à faire apparaitre le sous-bois quand j’entends tousser à quelques encablures. Je me lève doucement, monte le siège et cherche la provenance de ces sons. Ils sont bien là. Trois chevrillards plus gros que celui de la vieille et la chevrette.

Ils viandent tranquillement tout en progressant pour sortir du bois.

Je les distingue bien mais mon pin’s reste désespérément éteint. Plusieurs minutes s’écoulent, les 3 jeunes batifolent et sont maintenant en limite de zone de tirs. La chevrette est toujours en dessous masquée par les troncs. Cela fait déjà trois fois que j’arme le VXR sans opportunités. Elle se décide enfin à bouger et avance à découvert plein profil ce qui m’oblige à réarmer discrètement et aligner un pin’s que j’ai encore du mal à mettre au net. C’est parti, l’impact et sourd et caractéristique d’une atteinte arrière. A-t-elle fait un pas de plus sans que je ne m’en aperçoive ?

Elle fait quelques bonds le dos rond et se couche à 24 mètres. J’hésite à doubler car la fenêtre n’est pas grande et les ronces masquent la zone vitale. Sa robe dissimile parfaitement sa silhouette au pied de ce sapin.

Dix minutes s’égrènent sans qu’elle ne donne l’impression de s’affaiblir. Je dois abréger cette situation. Au moment d’armer elle se lève et ne me laisse qu’une seconde avant d’avancer. Trop tard, j’ai raté l’opportunité. Elle coule tranquillement entre les troncs en s’éloignant me donnant je croyais, une petite fenêtre à une trentaine de mètre. Le tube heurtera la végétation avant sa destination finale. Je la suis des yeux sur soixante mètres puis elle disparait dans les fougères. Je retrouve le sol et regarde ma flèche à l’anschuss. Ma crainte est fondée, peu de sang et une odeur stomacale. Je fais quelques pas sur la piste mais les indices sont faibles. Seul pour cette recherche, je décide de faire appel à un conducteur de chien de sang.

Dominique me rejoint à midi au palais. Un gros nuage nous déverse sa pluie battante pendant quelques minutes alors que nous partons sur le spot. Le 4X4 garé au milieu du champ pour laisser au rouge le temps de se dégourdir les pattes avant de débuter sa recherche. A l’anschuss il prend directement la voix et glisse dans les fougères sur les 212 mètres qui nous séparent de la dernière couche de la chevrette. L’atteinte est effectivement trop en arrière ne prenant qu’une pointe du foie et la panse.

Je bague ma chevrette et la renferme rapidement dans mon sac de venaison car il fait déjà chaud. De retour au palais pour une petite collation avec Dominique avant qu’il ne reprenne la route et moi de manger un morceau et de m’attèlerai au traitement de l’animal.

Distance de tir 13 mètres distance de fuite 212 mètres lame hypodermique qui ne pourrons plus me servir. Une lame voilée l’autre cassée. 

chevrette au Palais

Quelques occasions sur la fin du séjour avec des chevrillards mais pas de décoches. Encore un peu petits.

Un broc au Palais

Brocard du palais

Deux jours que nous sommes de retour au palais pour se séjour de début août.

Les affuts effectués m’ont permis de voire quelques animaux mais pas dans de bonnes conditions.

Ce matin le départ sur le poste s’effectue sous la pluie. Arrivé sur le saddle fixé la veille et le parapluie installé, je suis bien. Le jour s’est lèvé mais les animaux sont restés à l’abris. Enfin le ciel se dégage et le soleil essai de faire traverser ses rayons salvateurs. Il est presque 09h00, je décide de profiter de l’humidité qui limitera le bruit sur le sol pour faire de la billebaude.

Je descends de la plateforme et dépose au passage mon sac et mon saddle dans le camion pour poursuit mon déplacement. Je traverse la première coupe afin de contrôler le poste de Vincent. Pas d’indice de passage depuis la veille, je redescends en longeant la lisière des sapins, stoppe quelques minutes pour profiter du rayon de soleil et repars sur la piste qui bascule entre les sapins. La marche est lente et très discrète, lorsqu’à une cinquantaine de mètre je vois un brocard sortir sur cette piste le nez au sol. Je me décale du milieu de celle-ci et observe la réaction du capréolus. Il regarde vers moi et se rapproche par curiosité pendant que j’essaies d’évaluer rapidement les distances et les possibilités de tirs au cas où il aurait la bonne idée de poursuivre son approche. Mais à trente mètres il rentre dans le sale sur mon côté gauche. J’en profite pour appuyer maladroitement sur le Butollo resté dans ma poche tout en m’agenouillant pour casser ma silhouette. Je suis prêt car je sais qu’il est toujours possible qu’il s’intéresse au son lancé.

Il est là, il sort devant moi à dix mètres me regarde encore et décale sur sa gauche pour s’éloigner en me présentant un ¾ arrière difficile. J’arme mais la densité de la végétation m’interdit le tir. Il disparait quelques secondes pour se représenter et revenir sur ces traces cette fois en ¾ avant toujours à une dizaine de mètres. En le suivant je pose mon pin’s sur le devant de l’épaule jusqu’à ce qu’il s’immobilise dans une toute petite fenêtre libre de toute végétation. La décoche est l’impact sont instantanés, le brocard s’affaisse et fait une petite boucle pour disparaitre dans les fougères. Après deux ou trois bonds il aboie une première fois puis deux autres fois un peu plus loin. Le doute s’installe dans ma tête. Je pose le VXR et vais sur l’anschuss, mais ne retrouve pas le tube ce qui m’inquiète encore plus. Je commence la piste et vois quand même un peu de sang. Après une quinzaine de mètres je stoppe ma recherche et reviens sur la piste. J’informe Vin’c et Lucie qui sont restés au chaud au palais. Je leur explique la situation devant un bon café chaud.

Nous repartons ensemble pour faire cette recherche. Vincent gare le véhicule à la coupe, je récupère la bague et le couteau dans mon sac que je glisse dans mes poches avec l’arc à la main. En colonne nous suivons la piste jusqu’au point de décoche et leur montre la direction de tir. La flèche que je n’avais pas retrouvée est plantée là devant mes yeux sans même se cacher. Elle se trouvait dans mon dos lors de ma recherche car manifestement je n’étais pas sur l’anschuss. Nous suivons discrètement la piste au sang qui est assez visible. L’animal a dû faire quelques arrêts dans sa fuite, nous franchissons les fougères et devant moi, le brocard est couché la tête sur le sol mais semble bouger encore. Vincent se saisi de son couteau et finalise l’action en le daguant mais son âme avait déjà quitté son corps. L’atteinte est bizarre puisqu’en fait la lame est bien rentrée au point visé mais n’a pas suivi une trajectoire normale. Elle entre au défaut de l’épaule est ressort immédiatement sous la pointe du coude n’atteignant aucunement la zone vitale. Seule une grosse artère a été sectionnée.

La bague apposée, Lucie et moi portons le brocard jusqu’à la piste parallèle qui se trouve à une trentaine de mètres pendant que Vincent retourne récupérer la voiture.

Nous revenons sur le dernier souffle du brocard pour prendre sa distance de fuite. Il aura parcouru 130 mètres. La distance de tir quant à elle était de 9 mètres.

Une fois dans le sac de transport nous retournons chez le propriétaire pour nous occuper de la venaison.

Le reste du séjour ne permettra pas à Lucie de décocher son brocard, car pour nous les prélèvements d’été sont terminés avec un résultat plus positif que la saison précédente.

Cabcb275 5e3f 48ed b2b5 95ae891c3349 1

Brocard d'été

Brocard de st gemme.

Depuis la réception de ma bague d’été mi-juin, j’ai fait quatre sorties de prospection sur le secteur du parking trois pour confirmer les habitudes des animaux sans réel opportunités.

Assis dans un fossé asséché j’ai néanmoins eu un contact avec un petit 4 qui part curiosité est venu me rendre visite en conservant sa distance de sécurité.

Il m’a été dit qu’un brocard boiteux trainait sur un secteur de maïs ainsi qu’un brocard qui serait en perruque ce qui me ferais dire que cela pourrait être le même animal.

Je décide donc de poser mon saddle en milieu de haie le long de la friche et d’un blé fraichement coupé donnant visuel sur le fameux maïs à 180 mètres.

Ce gros têtard a déjà été équipé précédemment car deux vestiges restent plantés dans son écorce qui les engloutie.

Une fois installé un peu plus haut que la terrasse qu’il me propose j’ai une possibilité de voir trois rangés dans la friche mais n’ai qu’une fenêtre sur l’une d’entre elles.

Quelques faisans viennent piéter sous moi le long de la bande verte et en fin de soirée un renard sortira au fond de la chaume devant le fossé. Mes appels pourtant insistants ne lui parviendront pas et n’auront même pas dérangé le brocard qui traversera la friche dans ma fenêtre de tir à 30 mètres.

La nuit baisse rapidement et je décide de ne pas démonter pour revenir le lendemain matin.

05H45 je suis de nouveau sur ma plateforme et observe dans le jour naissant la chaume a la recherche de ce broc qui aurai élu domicile dans le mais de derrière. Une perruque ça doit se remarquer, mais rien…

Comme par instinct, je tourne la tête côté friche et la comme par enchantement il est là, certes pas coiffé par un excédent de velours mais c’est un bel animal.

Malheureusement je suis tenu de ne plus bouger et mon arc est sur son crochet sur l’autre tronc. Il sent et regarde en hauteur mais peut-être d’avantage à la recherche d’effluve de sa douce que de ma présence.

Il pivote et disparait dans la friche, ce qui me donne le temps de chausser mon arc et de pivoter pour une meilleure position.

Il réapparait dans ma fenêtre et s’immobilise plein travers à 18 m.

L’armement est discret et le pin’s se pose directement sur le point visé. Le pouce a écrasé la détente libérant le D-Loop. L’impact est instantané sans donner la moindre chance au broc. Il bondit et traverse la fiche en travers. Assez serin sur le résultat je descends tranquillement de mon perchoir pour aller voir l’anschuss et retrouver mon tube planter en terre. Son passage dans la cache thoracique y est bien visible et les premiers mètres me donnent les indices sur sa direction de fuite.

Je retourne à mon poste et commence le démontage de mon saddle.

Tout le matos posé le long du tronc je retourne au parking pour rapprocher le camion. Le matériel inutile pour la recherche est rangé. Seul le couteau et la bague son sur moi sans oublier l’arc à la main pour reprendre la direction de ma piste que je suis aisément dans la friche. Il a traversé un roncier le long d’un fossé, ce qui m’oblige à jouer du sécateur pour le suivre. Arrivé dans le fossé dépourvu d’humidité, je dois faire preuve d’un peu plus de concentration car les indices sont plus discrets. Je m’obstine à chercher une sortie du fossé direction un maïs alors que mon broc a en fait fini sa course dans le tunnel formé par la végétation du fossé.

Dans son milieu, il est là sans vie. Je lui appose la bague et retourne au camion.

Quelques clichés sont pris pour garder la mémoire et les comptes rendu au responsable de chasse ainsi qu’au président sont fait.

Retour à la maison pour un petit café et rapidement s’occuper de la venaison avant la hausse des températures.

Malgré le bon placement de ma flèche et la largeur de coupe de la Rage Hypodermique mon brocard aura tout de même parcouru 133 mètres de fuite avec une atteinte double pneumothorax.

Il accusera 25 kg sur la balance.

Tir d'été

 

 

Ajouter un commentaire

Anti-spam