Comme tous les ans maintenant, je rends visite à mon pote Tof qui crèche dans une cabane forestière proche de Fontainebleau.
Une semaine n’est jamais de trop car il me planifie toujours une multitude de sorties. En revanche, il ne faut pas s’effrayer de parcourir un nombre considérable de kilomètres et d’embouteillage car certaine de ses chasses se trouvent dans l’Oise. La traversée de la capitale est toujours une source de stress pour moi qui n’ai de patience que lorsque je suis perché.
En cette fin novembre nous aurons la chance de voir la forêt sous une belle couche de neige qui malheureusement n’aura pas tenue. Tellement jolie et surtout rendant la progression furtive des animaux beaucoup moins discrète et plus visible.
Les premiers jours ne me permettront pas de prélever malgré quelques occasions sur du sus scofa. Quelques restrictions pour le capréolus sur certain territoire.
En ce dimanche 24 nous sommes sur une petite chasse pour une invitation de dernière minute et Tof qui à l’origine devait m’accompagner en chasse se retrouve à traquer avec ses chiens.
Connaissant bien les lieux il me briffe sur le secteur sur lequel je dois officier.
« Tu verras, tu rentres dans le bois par la piste et tu fais une centaine de mètres. Un arbre est tombé le long d’un petit layon. Il y a des belles coulées et les animaux y tournent beaucoup »
Lors des consignes le responsable de chasse préconise plutôt que je reste plus proche de la lisière car il a remarqué que les animaux refusent la ligne et longent le bois.
Les consignes de sécurité sont données et le départ pour la chasse se fait en covoiturage.
Je dois rentrer dans le bois que lorsque les lignes seront postées.
Je disparais dans la futaie à la recherche de l’arbre qui m’accueillera.
J’avance doucement et trouve un arbre proche d’une petite zone plus dense mais je constate que je suis à une cinquantaine de mètre de la lisière. Je décide donc de suivre la consigne du responsable en me rapprochant de la lisière. L’arbre choisi au milieu d’une zone assez claire me permettra de décocher a 360.
Le début de chasse est sonné et déjà les chiens donnent de la voix. Un lièvre qui est au plan de chasse passe dans mon dos à 25 mètres pour aller se giter dans la zone moins dégagée a quelques mètres de mon premier choix de poste.
Suivi par un renard qui rodera également plus proche de se même arbre. Une chevrette poussée par les cris des piqueux restera hors de ma portée. Deux autres chevreuils passeront sous cet arbre à pleine course. Le calme revient et c’est un second renard qui arrivant de nouveau de ce poste se rapprochera mais se s’immobilisera pas pour une décoche. les chiens et les piqueux se rapprochent et feront sortir un sanglier de mon côté qui s’arrêtera une première fois derrière un gros tronc pour écouter le danger. Il reprends sa course dans ma direction et décide de bifurquer pour deviner…..aller vers l’autre poste mais je parviens à le stopper ¾ arrière . Le Lift qui était déjà armé depuis longtemps le suis et se bloque sur le devant de l’antérieur gauche avant que le pouce n’exerce sa pression libérant la foudre. Le sanglier n’a pas bougé avant que la flèche ne l’ai traversée. Il poursuit sa course, traverse la fameuse zone de ronce pour réapparaitre plus loin avant de tomber dans un tourbillon de feuilles mortes. Je sonne et annonce à la radio le prélèvement de se sus scofa.
Je verrais un dernier chevreuil faire un retour après le départ de ma position des traqueurs.
Il se bloquera effectivement dans le roncier en lisière sans en sortir.
La fin de traque est sonnée et nous nous retrouvons donc dans une petite cabane dans le bois. Les honneurs seront sonnés par un jeune chasseur et son cors.
Je procèderais à une petite démonstration de l’installation de mon saddle.
Très satisfait de ce prélèvement je me dis que si j’étais resté sur ma première idée quant au choix de mon poste, j’aurai été en manque de tube pour pallier à toutes les opportunités qui se sont présentés.
Vraiment une très belle journée.
